mercredi 31 août 2011

Le chuchoteur

Le chuchoteur est le premier roman de Donato Carrisi qui a déjà gagné de nombreux prix littéraires avec celui-ci. Le roman est sélectionné pour le prix littéraire des lecteurs du livre de poche 2011, catégorie polar.

Présentation de l'éditeur :
Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…

Les chuchoteurs sont ces êtres mystérieux tapis dans l'ombre qui vous murmurent au creux de l'oreille des phrases tantôt insensées tantôt très sérieuses mais qui finissent toujours par orienter vos choix... jusqu'à commettre des meurtres. Le chuchoteur a des relents de Se7en, le célèbre film de David Fincher, avec son tueur en série obstiné par l'accomplissement d'une œuvre magistrale, hors du commun.

Certains psychiatres vous appellent "chuchoteurs", pour votre capacité à agir sur la personnalité des plus faibles.

L'intrigue sonne comme du déjà vu mais le récit est véritablement passionnant. Encore une histoire de tueur en série, oui mais la forme est terriblement efficace. Je n'ai pas lâché le roman après l'avoir commencé. J'ai vécu l'histoire avec les enquêteurs en me laissant berner à chaque rebondissement. Le déroulement de l'histoire est intelligente et, complété par une bonne narration, vous prend aux tripes et fait de ce petit paquet de pages un véritable 'page-turner'. Jolie surprise donc en ce qui me concerne !


dimanche 28 août 2011

Le premier crâne

Le premier crâne est le premier roman de Nicolas Sker.

Présentation de l'éditeur :
Directeur d’un laboratoire d’archéologie, Marcus Sambre aime les certitudes. Mais le jour où son ex-femme lui envoie un crâne retrouvé sur un chantier de fouilles en Angleterre, son univers bascule : la datation de l’ossement remet en cause toute l’histoire de l’humanité…
Aidé de la journaliste Evannah Poleska, Marcus se lance dans une quête obstinée pour percer un mystère où science, art et religion se côtoient dans un vertigineux engrenage.
Du Centre d’énergie atomique de Saclay au Golgotha à Jérusalem, talonné par des individus prêts à tuer, ce couple détonant devra repousser les limites de la raison pour affronter un secret qui pourrait se révéler bien plus redoutable que les hommes qui le traquent sans merci.

Avec sa quatrième de couverture alléchante, Le premier crâne génère dès le départ une envie irrésistible de se lancer dans l'histoire le plus rapidement possible. Attiré par ce côté mystérieux qui semble offrir une nouvelle vision des choses ou tout simplement la possibilité d'une réponse aux questions que l'on se pose depuis toujours, je n'ai pas été déçu par cette enquête riche en action et en réflexion.
Loin d'un Da Vinci Code qui m'a profondément ennuyé avec ses personnages creux, ce roman se distingue par son efficacité sur plusieurs plans. Tout d'abord l'écriture et la structure. Peu de faille, un rythme soutenu, tout est fait pour suivre le récit sans jamais plus le lâcher. Premier roman mais sûrement pas un premier coup d'essai car la narration est excellente, on est pris au jeu sans problème.

Ensuite, le roman se caractérise par sa diversité culturelle. Religion, science et histoire se mélangent et s'affrontent sans merci. Le sujet est bien maitrisé, la trame est originale et excitante, l'intrigue est bien ficelée mais on reconnaît trop de codes spécifiques au thriller. Je n'ai pas non plus été convaincu par la fin qui paraît un peu trop précipitée. Au final, Le premier crâne se distingue surtout par sa documentation et la réflexion que le roman apporte sur l'origine de l'univers. Une très bonne lecture !


mercredi 24 août 2011

Vertige

Vertige est le nouveau roman de Franck Thilliez prévu à la sortie le 13 Octobre 2011.

Présentation :
Un homme se réveille au fond d'un gouffre, au cœur d'un environnement hostile. Deux inconnus et son chien constituent ses seuls compagnons d'infortune. Il est enchaîné au poignet, l'un des deux hommes à la cheville, et si le troisième est libre, sa tête est recouverte d'un masque effroyable, qui explosera s'il s'éloigne des deux autres. Qui les a amenés là ? Pourquoi ? Bientôt, une autre question s'impose, impérieuse : jusqu'où faut-il aller pour survivre ?

Nouvelle expérience pour l'auteur du nord qui se lance dans le huis clos horrifique. Influencé par le cinéma actuel, Franck Thilliez montre à nouveau sa fascination pour des films tels que Saw et autres scenarii étranges et sanguinolents. J'ai notamment pensé au film The Descent.
Dès le départ on prend peur de tomber justement dans un 'Saw like' mais l'intrigue part, heureusement, dans d'autres directions. Bien ficelée, celle-ci s'intensifie au fil des pages et l'on découvre une nouvelle facette de l'auteur, ou plutôt, il semble revenir à ses premiers amours tels que La forêt des ombres dans lesquels il souhaite approfondir la peur de l'Homme à son extrême.

Malgré une fin légèrement décevante et qui paraît assez empruntée à des références cinématographiques, ce qui est le plus appréciable dans ce roman est la montée en puissance de l'horreur. L'homme face à sa plus grande peur ; la mort.
Les personnages sont intéressants, ils sont pourvus d'une histoire riche et le travail effectué autour d'eux est remarquable. Rien n'est laissé au hasard mais le doute sur l'identité du ou des kidnappeurs subsiste ... jusqu'à la dernière page ou peut-être plus encore. L'auteur sait manipuler son lecteur et nous offre encore le temps d'un roman un excellent moment de lecture.

lundi 22 août 2011

Jeu-concours "L'ange du mal" sur Polars Addict

Je profite de mon retour sur le net après mon déménagement pour vous faire profiter d'un jeu-concours sur le site de Clément : Polars Addict.

"Pour la sortie de L'Ange du Mal (Vallanzasca) de Michele Placido le 7 septembre 2011, Wild Bunch Distribution et Polars Addict vous proposent de gagner des places de cinéma."



Ça se passe par ici !

jeudi 11 août 2011

La zygène de la filipendule

La zygène de la filipendule est un roman de Ricardo Salvador, édité chez l'excellent Kyklos Editions.

Présentation de l'éditeur :
Dans l’enceinte d’un zoo en faillite voué à une reconversion en centre de loisirs, un des repreneurs chargés de fermer le site est retrouvé assassiné. Un commissaire – qui souffre d’une homonymie fâcheuse avec un célèbre policier belge – mène l'enquête, aidé en cela par un médecin légiste déjanté et un inspecteur aussi dévoué qu'inefficace.
L'autopsie aboutit à un premier constat improbable : c’est un éléphant qui aurait fait le coup ! Ou un ours… ou peut-être bien les deux ? Mais ce n'est qu'un début, un second cadavre fait bientôt son apparition, puis un troisième...
Dans cette jungle urbaine, tout le monde se retrouve dans le collimateur du commissaire : Nestor, le soigneur du zoo, son frère Pollux, bohème notoire et joueur endetté, le directeur du zoo idéaliste alcoolo, l'ambitieux sous-directeur, les membres du conseil d’administration, Joséphine la femme de service, sorcière à ses heures, et Ginette, la caissière, qui se prépare à une nouvelle invasion teutonne...
Immergé dans un univers où les plus dangereux prédateurs ne sont pas forcément ceux que l'on croit, le policier patauge et l'enquête piétine.
Ajoutez à cela des vautours rigolards, un orang-outan amateur d’équations différentielles, un lama  psychopathe,  un tigre végétarien,  un couple de dendrobates, sans oublier la fameuse "zygène", et vous obtiendrez un roman dé-zoo-pilant...

Difficile de chroniquer un roman aussi riche en aventure, en suspense et en humour. Véritable OVNI littéraire, ou OLNI comme diront certains, La zygène de la filipendule offre une panoplie de personnages loufoques et burlesques. Certains d'entre eux sont à la limite d'être des personnages carnavalesques tant on les imagine facilement porter des costumes colorés et amusants.

L'intrigue se situe dans un zoo dans lequel les animaux n'ont rien à envier à l'originalité des humains qui entourent leurs cages. Albert-Albert, l'orang-outan en liberté, est de loin le plus excentrique de tous. Il accompagne sans cesse les jumeaux, Nestor et Pollux, et semble parfois bien plus intelligent et malin que la plupart des personnages qui flânent dans son domaine.

Au bord de la faillite, avec un directeur alcoolique, le zoo est tout prêt de se faire démolir par de véreux spéculateurs. Mais d'étranges meurtres surviennent à point nommé. Heureusement le commissaire Maigret et l'inspecteur Lucas arrivent sur les lieux pour tenter de donner un sens à toutes ces cocasseries...

Entre les jeux de mots et l'écriture raffinée de l'auteur, le roman se voit rempli d'humour du début jusqu'à la dernière page. La zygène de la filipendule est un texte impressionnant, un véritable tour de force dans la littérature contemporaine ... une agréable surprise à ne pas manquer !