samedi 24 octobre 2015

Revival

Revival est le nouveau roman du maître de l'horreur Stephen King. Le roman est sorti en Octobre aux éditions Albin Michel.

Présentation de l'éditeur :
La foudre est-elle plus puissante que Dieu ?
Il a suffi de quelques jours au charismatique Révérend Charles Jacobs pour ensorceler les habitants de Harlow dans le Maine. Et plus que tout autre, le petit Jamie. Car l’homme et l’enfant ont une passion commune : l’électricité. Trente ans plus tard, Jamie, guitariste de rock rongé par l’alcool et la drogue, est devenu une épave. Jusqu’à ce qu’il croise à nouveau le chemin de Jacobs et découvre que le mot « Revival » a plus d’un sens... Et qu’il y a bien des façons de renaitre !
Addiction, fanatisme, religion, expérimentations scientifiques… un roman électrique sur ce qui se cache de l’autre côté du miroir. Hommage à Edgar Allan Poe, Nathaniel Hawthorne et Lovecraft, un King d’anthologie.

Pour ce nouveau roman, l'auteur se penche cette fois-ci sur le terme de revival ; la renaissance sous toutes ses formes mais également les spectacles qui fourmillent aux Etats-Unis. Un revival c'est un show religieux à l'américaine où une personne arrive à mettre en transe l'ensemble de son auditoire ou réalise des miracles. Mais le revival en tant que show n'est pas le thème principal ici. L'auteur nous montre qu'il existe bien des façons de revenir à la vie ...

Stephen King a ce don de donner vie à ses personnages, à nous les faire aimer, puis à nous faire douter d'eux. Ce roman n'échappe pas à la règle et ce sont deux personnages aux destins étroitement liés dont nous suivons les traces au fil de leur histoire ; Jamie Morton et le révérend Charles Jacobs.
Amérique profonde. Une petite ville nommée Harlow dans le Maine voit arriver un nouvel homme d'église. Jamie Morton, alors gamin, est le premier à rencontrer le révérend Jacobs. Il lui apparaît telle une ombre qui s'étend tout autour de lui comme pour prendre possession de lui. Ils ne le savent pas encore mais cette scène aura quelque chose de fort et de très représentatif dans leur relation.

Jamie Morton est le petit dernier d'une grande fratrie. Sa famille, comme la plupart du village, est très croyante. Mais après un incident qui va changer la vie et la vision de la vie du révérend Jacobs, Jamie et sa famille vont recevoir comme une malédiction. Les mots du révérend semblent résonner en eux et ne les lâchera pas.
Jamie devient alors un jeune homme plutôt normal, il aime la musique et les filles. Il aime tellement la musique qu'il va se lancer en tant que guitariste dans plusieurs groupes. Mais le monde de la musique a ses côtés sombres. Il faut peu de temps à Jamie pour devenir accroc à la drogue.
Charles Jacobs, lui, a une passion peu commune ; l'électricité. Plus il se lance dans des recherches, plus l'électricité lui révèle ses secrets et ses pouvoirs.

Entre fanatisme religieux, addiction et coups d'électricité, le lecteur se fascine assez facilement pour cette histoire. On ne sait pas où l'auteur veut nous amener, on ne sait pas à quel moment il va nous faire frémir mais on le suit tranquillement et sûrement. Les pages défilent et l'histoire des deux personnages nous passionnent.
Il rend un bel hommage à ces mystérieux écrivains qu'étaient Poe, Lovecraft ou encore Mary Shelley. Malheureusement, pour être honnête, je n'ai pas trouvé le roman vraiment terrifiant. J'ai adoré cette aventure très humaine, la façon dont l'auteur montre les forces et les faiblesses des êtres humains. Et comme le décrivait si bien Lovecraft dans ses romans, Stephen King nous laisse entrevoir que des forces maléfiques et inhumaines nous dirigent aussi bien dans la vie que dans la mort.

dimanche 4 octobre 2015

La fille qui en savait trop

La fille qui en savait trop est un roman de Nils Barrellon paru en mars 2015 aux éditions City Editions.

Présentation de l'éditeur :
Une main de femme aux ongles vernis de rouge, tranchée net au niveau du poignet, est retrouvée dans la ménagerie du Jardin des Plantes, à Paris. Dans l’enclos des cochons… La victime a-t-elle été tuée ici avant d’être dévorée par les porcs ? Pour le commissaire Kuhn, ce n’est que le début d’une affaire tortueuse. Du bois de Boulogne aux salons feutrés des ambassades, des squats de camés aux bureaux survoltés du 36 quai des Orfèvres, le commissaire se débat dans un nœud de vipères. Le meurtre semble avoir un lien avec un ignoble trafic aux multiples ramifications. Pour Kuhn, il n’y a qu’une seule manière de dénouer l’affaire : découvrir ce que cette fille avait bien pu apprendre avant de finir découpée en morceaux…

La fille qui en savait trop n'est pas une revisite du film du même nom du maître Mario Bava. Bien que les deux histoires nous mènent à une femme qui devient un témoin gênant, la trame est totalement différente. Nils Barrellon nous traîne dans les rues parisiennes à la recherche de témoins d'un meurtre particulièrement horrible. Les restes d'une jeune femme ont été balancés dans un enclos aux cochons ...

Le début est très bon, on est vite pris dans l'histoire. Et on remarque assez rapidement que l'auteur a de bonnes connaissances dans le système policier français. Le rythme est soutenu du début à la fin, pas de temps mort et quelques scènes sont même très excitantes. Mais j'ai été gêné par les quelques traits d'humour de l'auteur, parfois un peu lourd à l'image de cette expression "Double effect kiss cool", et qui tendent malheureusement plus à décrédibiliser un roman qui réunit pourtant tous les ingrédients pour être un bon roman noir.

Au final, j'ai été tout de même happé par l'histoire. Nils Barrellon retranscrit à merveille la violence et l'horreur de la prostitution à grande échelle. Son personnage de Nils Kuhn est attachant malgré son humour. Belle découverte, je ne manquerai pas de lire son premier roman : Le Jeu de l'Assassin.