Le Mondologue est le nouveau roman d'Heinrich Steinfest paru aux éditions Carnets Nord le 21 Mai.
Présentation de l'éditeur :
Sixten Braun a l’allure d’un homme d’affaires à qui tout réussit : sillonnant l’Asie comme commercial, il est fiancé à une jeune femme de la bourgeoisie colonaise qui l’attend sagement au pays. Mais derrière ce complet veston se cache un homme qui rêve de devenir maître nageur plutôt que manager, et qui n’éprouve que de l’indifférence envers cette fiancée bien sous tous rapports. En l’espace de seulement quelques jours, sa vie est bouleversée par deux accidents incroyables dont il réchappe de peu : primo, l’explosion d’une baleine dans une rue de Tainan, qui le fait rencontrer le grand amour, secundo le crash de son avion en mer de Chine, qui le renvoie illico vers sa mère patrie et un mariage sans amour. Mais parfois, le destin n’a pas dit son dernier mot et voici qu’il apparaît de nouveau dans la vie de Sixten, quelques dix ans plus tard, sous la forme du jeune Simon, son fils présumé avec la femme de Taïwan. Un garçon de 8 ans hors du commun qui grimpe comme un chamois, dessine comme de Vinci, ne parle qu’une langue inconnue de tous…
L'auteur des très décalés, et néanmoins très bons, romans Le Onzième Pion, Requins d'eau douce ou encore Le poil de la bête nous revient avec une nouvelle pépite cultissime. Et comme dans ses précédents romans, il crée des personnages terriblement attachants avec toujours cette particularité de dialoguer avec des mots bien choisis qui allie humour et intelligence. On reconnait même dans tous les personnages de l'ensemble de ses œuvres une certaine façon d'interagir et de penser qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire auparavant.
Dans Le Mondologue, le personnage qui nous raconte son histoire peu ordinaire s'appelle Sixten Braun. Un nom étrange pour un personnage au destin abracadabrant. Après avoir été victime d'une explosion de baleine en pleine rue de Tainan, il réchappe de justesse au crash d'un avion ... Puis, après avoir recueilli un jeune garçon de 8 ans qui ne semble pas être son enfant, il se lance sur les traces de sa sœur décédée quelques années plus tôt alors qu'elle escaladait une montagne.
Entre Sixten et Simon, son fils, un lien fort s'installe. Alors qu'ils n'arrivent pas à communiquer à cause de la barrière de la langue, et il faut dire que la langue de Simon semble totalement inventée, c'est cette affection naissante et grandissante qui va leur permettre de se comprendre et d'avancer. Simon est un garçon assez étrange et très intriguant. Il semble parfois être animé par une force inconnue qui les guide, lui et son nouveau père, toujours vers le bon chemin. Et en plus de cela il dessine comme un maître et sait grimper comme personne. Ce qui rappelle forcément à Sixten sa sœur perdue.
Comme l'explique l'auteur, le mot mondologue est un néologisme pour remplacer l'expression "savant universel". Le mondologue est une personne qui s'intéresse à tout. Comme l'annonce le vieux personnage au nom improbable de Mercedes, Simon en serait un. Ce qui pourrait expliquer son comportement, ses réactions, son goût pour le dessin qui offre une vision totalement différente de ce que l’œil perçoit. On est même en droit de croire que son langage est totalement inventé et se base sur une multitude d'autres langages aux multiples racines linguistiques. Ce qui m'a un peu fait penser au film L'homme sans âge de Francis Ford Coppola. D'ailleurs Heinrich Steinfest s'imprègne énormément du monde du cinéma pour mettre en mouvement son roman et il l'utilise d'une manière très originale.
La dernière partie du roman nous embarque vers quelque chose de moins terre à terre et de bien plus fantastique. Après lui avoir ouvert les yeux sur la peinture abstraite, Simon guide son père pour qu'il ouvre son cœur et sa pensée afin de lui laisser percevoir, dans ses rêves, un monde où l'on peut communiquer différemment. Il s'en suit une quête ésotérique mi-rêve mi-réelle pendant laquelle Sixten se repentit de ses péchés et trouve certaines réponses aux questions enfouies au plus profond de son être.
Le roman est magnifique et mérite d'être lu une seconde fois afin de saisir l'ensemble des symboles que l'auteur sème au fil des pages. Heinrich Steinfest signe là son roman le plus abouti à mon goût et confirme qu'il est un grand écrivain.
Dans Le Mondologue, le personnage qui nous raconte son histoire peu ordinaire s'appelle Sixten Braun. Un nom étrange pour un personnage au destin abracadabrant. Après avoir été victime d'une explosion de baleine en pleine rue de Tainan, il réchappe de justesse au crash d'un avion ... Puis, après avoir recueilli un jeune garçon de 8 ans qui ne semble pas être son enfant, il se lance sur les traces de sa sœur décédée quelques années plus tôt alors qu'elle escaladait une montagne.
Entre Sixten et Simon, son fils, un lien fort s'installe. Alors qu'ils n'arrivent pas à communiquer à cause de la barrière de la langue, et il faut dire que la langue de Simon semble totalement inventée, c'est cette affection naissante et grandissante qui va leur permettre de se comprendre et d'avancer. Simon est un garçon assez étrange et très intriguant. Il semble parfois être animé par une force inconnue qui les guide, lui et son nouveau père, toujours vers le bon chemin. Et en plus de cela il dessine comme un maître et sait grimper comme personne. Ce qui rappelle forcément à Sixten sa sœur perdue.
Ce n'est pas l'un qui vient remplacer l'autre. Mais l'un qui s'ajoute à l'autre. Le monde s'accroît. Et il en devient forcément plus compliqué.
Comme l'explique l'auteur, le mot mondologue est un néologisme pour remplacer l'expression "savant universel". Le mondologue est une personne qui s'intéresse à tout. Comme l'annonce le vieux personnage au nom improbable de Mercedes, Simon en serait un. Ce qui pourrait expliquer son comportement, ses réactions, son goût pour le dessin qui offre une vision totalement différente de ce que l’œil perçoit. On est même en droit de croire que son langage est totalement inventé et se base sur une multitude d'autres langages aux multiples racines linguistiques. Ce qui m'a un peu fait penser au film L'homme sans âge de Francis Ford Coppola. D'ailleurs Heinrich Steinfest s'imprègne énormément du monde du cinéma pour mettre en mouvement son roman et il l'utilise d'une manière très originale.
La dernière partie du roman nous embarque vers quelque chose de moins terre à terre et de bien plus fantastique. Après lui avoir ouvert les yeux sur la peinture abstraite, Simon guide son père pour qu'il ouvre son cœur et sa pensée afin de lui laisser percevoir, dans ses rêves, un monde où l'on peut communiquer différemment. Il s'en suit une quête ésotérique mi-rêve mi-réelle pendant laquelle Sixten se repentit de ses péchés et trouve certaines réponses aux questions enfouies au plus profond de son être.
Le roman est magnifique et mérite d'être lu une seconde fois afin de saisir l'ensemble des symboles que l'auteur sème au fil des pages. Heinrich Steinfest signe là son roman le plus abouti à mon goût et confirme qu'il est un grand écrivain.