mercredi 28 mai 2014

L'été des jouets morts

Je retrouve enfin ma connexion Internet et peut redonner un peu de vie à mon blog légèrement délaissé ces derniers temps. Je ressors de ma grotte pour vous faire part de mon avis sur quelques lectures en retard ...
L'été des jouets morts est un roman policier de l'espagnol Toni Hill publié aux éditions Flammarion.

Présentation de l'éditeur :
Trois morts inexpliquées Deux promesses de vengeance Une ville étouffante Lors d'une enquête sur un trafic de femmes, l'inspecteur Héctor Salgado pète les plombs et passe à tabac un suspect. Après s'être tenu à carreau pendant un certain temps, son chef lui propose d'enquêter de manière officieuse sur une mort accidentelle : un étudiant est tombé d'un balcon dans un des quartiers les plus chics de Barcelone. En remontant le fil de son enquête, Salgado se rend compte que cette mort était tout sauf accidentelle : les amis de l'ado sont soit trop paranos soit étrangement calmes. Héctor suit une piste qui va lui faire découvrir les dessous sordides de la bonne société barcelonaise, où il devra affronter des criminels dangereux, des secrets enfouis et, bien sûr, son propre passé. Mais Héctor adore la pression, et ne vit que pour ce genre d'affaire : sombre, violente, apparemment insoluble.

L'inspecteur Héctor Salgado revient d'une période d'inactivité avec toujours ses démons dans ses bagages. Son chef le lance sur une affaire de façon officieuse ; vérifier que la mort d'un jeune fils de bourgeois barcelonais ne cache rien de mystérieux. Évidemment, ce qui pouvait sembler n'être qu'une enquête de routine va s'avérer devenir une affaire de meurtre. Et vous ne serez pas au bout de vos surprises car certains secrets en cachent d'autres ...

Les intrigues se multiplient et il faut bien avouer qu'on ne se doute nullement du dénouement final. Malheureusement on est entrainé dans cette histoire par un couple d'enquêteurs pas franchement convaincant. Dans le duo Salgado / Castro, aucun des deux personnages n'est attachant et énerve même par moment. Du coup, le temps parait parfois un peu long avec ces deux policiers mais heureusement certains passages, principalement ceux du passé, sortent du lot et ont attiré mon attention.

Il est intéressant de voir comment un auteur arrive à rassembler les pièces du puzzle pour rendre son intrigue convaincante. Ici, Toni Hill joue un peu trop la carte chance pour faire ressortir une certaine cohérence dans tout ce bourbier. Bien que le roman ne soit pas mauvais sous tous les aspects, je ne l'ai pas trouvé assez travaillé à mon goût pour le rendre suffisamment appréciable. Dommage.

lundi 19 mai 2014

Diables au paradis

Diables au paradis est un roman du journaliste Franco Di Mare paru le 5 Mai 2014 aux éditions Liana Levi.

Présentation de l'éditeur :
Naples. Magique et terrifiante. Côté face, une des baies les plus spectaculaires au monde. Côté pile, des quartiers en décomposition. Le bien et le mal, indissolublement liés. Chacun, quel qu’il soit, participe à la corruption ou subit l’impitoyable machine à broyer du système mafieux. Fillettes déguisées en femmes, poussées par les ambitions de leurs parents dans des concours télévisés. Gamins trop vite grandis, prêts à tuer pour laver l’honneur de leur quartier. Certains, tout près de s’en sortir, retomberont dans la fange, comme Carmine Cacciapuoti, brillant aspirant professeur trahi par ses pairs et devenu tueur à gages. D’autres s’accrocheront coûte que coûte à l’idée de justice. Le journaliste Marco de Matteo est de ceux-là. Deux destins qui finiront par se croiser...
Diables au paradis, histoire de haine, de passion, d’amitié et de trahison, est aussi un formidable portrait d’une ville et de ses habitants.

Avec ses recettes napolitaines, l'auteur-journaliste Franco Di Mare nous fait voyager dans son Naples natal au moyen d'un rythme soutenu. Dans son Naples ensoleillé, on est loin de la grande mafia organisée mais on se situe vraiment au cœur de la délinquance qui règne dans les rues napolitaines. Dans ce Naples, on assiste à la naissance d'un tueur à gage loin des préjugés que l'on peut avoir sur ce genre de personne. En effet, Carmine est diplômé d'un doctorat. Docteur en assassinat ? Non, en philologie, rien que ça ! Victime d'un coup monté l'empêchant de briller dans son métier, il doit se rabattre sur le premier boulot venu pour payer les factures ... triste constat d'un monde qui va mal.

Naples, la "Capitale du Sud", offre à la fois une vision d'une ville idyllique et celle d'une ville dangereuse. L'auteur aime sa ville mais dénonce le mal qui la gangrène. Pour ce faire, il donne à Diables au paradis un petit côté documentaire qui glace le sang.
Ce qui m'a le plus marqué dans cette histoire c'est la richesse des dialogues entre Carmine et un journaliste. Les références littéraires du tueur lancent le journaliste sur un jeu de piste qui m'a légèrement rappelé l'affaire du tueur du Zodiaque. Diables au paradis est une très bonne lecture riche d'une plume experte.

lundi 12 mai 2014

Serum - Saison 1

Serum est une série littéraire composée de six épisodes écrits par Henri Loevenbruck et Fabrice Mazza. Les éditions J'ai Lu ont publié récemment l'intégrale de la première saison dans un seul ouvrage.

Présentation de l'éditeur :
1773 : MESMER INVENTE L’HYPNOSE

1886 : FREUD INVENTE LA PSYCHANALYSE

2012 : DRAKEN INVENTE LE SÉRUM

 Une injection.
Sept minutes pour accéder au subconscient. Un simple carnet pour décrypter des visions fantasmagoriques et seulement quelques jours pour empêcher le pire. Arthur Draken est-il un psychiatre de génie ou un dangereux criminel ? Alors que s'enchainent meurtres, enlèvements et conflits politiques, comment ne pas mettre en doute la parole de Draken ?

Six épisodes sous pression, réunis en un seul volume, pour une enquête hors norme !

Façon originale de captiver le lecteur, la série proposée par les deux auteurs donne vie à des personnages auxquels on s'attache au fur et à mesure. Notamment un personnage à la Dr House, aussi doué dans son domaine qu'antipathique. Tout fait penser aux séries américaines qui pullulent à longueur de journée sur nos écrans télévisés. Du suspense, de l'action, des personnages attachants et beaucoup de rebondissements. Alors, ça peut plaire ou non mais moi, en tout cas, j'ai adoré.

Les auteurs proposent d'aller plus loin dans leur série en offrant un concept plutôt original. La particularité de Serum est son côté interactif. En effet, les auteurs ont composé une trentaine de morceaux pour nous accompagner lors de la lecture du roman tout en indiquant à quel moment choisir quel morceau (pour en savoir plus : http://www.serum-online.com/). Ils proposent également des énigmes, vidéos et autres informations liées au roman.

Draken est un psychiatre exceptionnel et utilise pour un cas bien précis un sérum qui lui permet d'accéder au subconscient de son patient durant sept minutes. Le subconscient d'Emily, une jeune femme amnésique liée on ne sait comment à ce qui ressemble à un groupe terroriste, nous emmène dans un monde de couleurs, de dangers et d'allégories en tout genre. J'ai été complétement captivé d'ailleurs par la façon d'interpréter ces demi-rêves.

On pourra reprocher au roman de multiplier un peu trop les intrigues mais cela annonce d'autres saisons tout autant captivantes. La force de Serum est dans ses personnages et les deux auteurs ont bien compris que pour garder son lecteur tout au long de la série il faut des personnages forts et attachants.
Le rapprochement entre les deux auteurs ne pouvaient qu'annoncer une grande série puisque l'un est le roi des énigmes et l'autre est un romancier passionné. Vivement la saison 2, je ne passerai pas à côté !