Le secret du bonheur est le second roman de Charles Higson, l'auteur de L'Encombrant Mister Kitchen et Le roi des fourmis.
Présentation de l'éditeur :
Pour Tom, chef d'entreprise célibataire, l'idéal serait de dominer ses irrépressibles bouffées de colère et de rencontrer enfin la femme de sa vie. Pour son beau-frère, James, plutôt petit et mince, de ressembler à Arnold Schwarzenegger. Pour Maddie, jeune femme trompée par son mari, de rétablir l'harmonie de son couple. Seul Willie, avec son voyeurisme sans frein, semble échapper à cette dévorante insatisfaction. Et lorsqu'un hasard cruel réunit, au même endroit, au même moment, ces personnages à l'apparence pourtant banale, c'est le drame !
Qu'est-ce que le bonheur ? Où et comment le trouver ? Quel est son secret ? Ce roman à suspense tente de répondre à ces quelques questions que se posent les personnages admirablement imaginés par l'auteur.
Tom est un homme très impulsif qui démarre au quart de tour. Son problème, il en est conscient et tente de le soigner en fréquentant des réunions de groupe. C'est dans ces mêmes réunions qu'il rencontre Maddie, la jolie femme trompée par son mari et qui semble ne pouvoir aimer que dans le malheur. Une liaison particulière va naître entre eux deux, et, c'est à partir de ce moment que tout déraille.
Lucy, la sœur de Tom, vît avec ses deux filles et son mari James. Ce dernier, complexé depuis toujours par son corps, s'est mis intensivement à la musculation et au karaté. Jadis timide et gringalet, il est devenu un homme arrogant et macho.
Willie est le seul qui semble heureux. Son bonheur, il sait où le chercher et comment l'atteindre. Mais lorsque sa quête de l'extase l'entraîne dans les mailles du filet de la famille de Tom, tout lui échappe. Le bonheur, il n'est pas le seul à le vouloir.
Avec quelques judicieux rebondissements, l'écrivain nous plonge dans la vie de personnages très bien travaillés sur le plan psychologique. Des personnages dans lesquels le lecteur peut s'identifier. Chacun a son caractère, ses problèmes et sa propre définition du bonheur. Mais tous sont insatisfaits et semblent rechercher éternellement LE bonheur.
Mais à trop vouloir chercher le bonheur, ne risque t-on pas de le perdre ? Le bonheur n'est-il pas à nos pieds ? Devant nos yeux ? Près de nous chaque jour ? Beaucoup moins sombre mais plus réaliste que ces autres romans, Charles Higson signe un excellent et agréable roman.
Note : 15/20
Retrouvez mes chroniques de lecture sur mon blog. Des polars certes j'en lis majoritairement, mais vous retrouverez aussi de la littérature plus classique, de l'anticipation, du fantastique ...
lundi 27 octobre 2008
dimanche 19 octobre 2008
London Boulevard
London Boulevard est un roman de Ken Bruen. Ce roman est en compétition dans la sélection de l'automne pour le prix SNCF du polar.
Présentation de l'éditeur :
Lorsque Mitch est libéré, après trois ans de cabane pour une bagarre dont il n’a gardé aucun souvenir, son pote Norton l’attend de pied ferme : appart, braquages, menus services… sa voie est toute tracée. Mais Mitch veut changer, vivre à l’honnêteté. Alors il dégotte un boulot d’homme à tout faire chez une star déchue du théâtre, la fantasque Lillian Palmer, qui rêve de revenir sur les planches.
Un temps, il braque, brique et couche avec sa patronne. Jusqu’au jour où son passé resurgit avec violence, en s’en prenant à Briony, sa sœur adorée et un peu dérangée…
Sans doute le meilleur livre de Ken Bruen London Boulevard est un pastiche noir ciselé, incisif et terriblement humain de Sunset Boulevard, le célèbre film de Billy Wilder avec Cecil B. De Mille, Gloria Swanson et de nombreuses stars du muet.
Un terrain de choix pour Ken Bruen dont les personnages, toujours désespérés, se manipulent les uns les autres avec génie sur les planches de la vie…
London Boulevard est un roman noir où le Sig Sauer n'est pas uniquement un accessoire permettant d'intimider les ennemis. Avec ses phrases courtes, son indentation façon Clarence L. Cooper et son vocabulaire parfois cru, l'auteur écrit un fabuleux roman policier qui plonge le lecteur dans l'esprit perturbé de son personnage principal : Mitch.
Mitch vient de sortir de prison suite à une bagarre dont il ne conserve aucun souvenir ... les méfaits de l'alcool ! A sa sortie, son pote Norton est là pour l'accueillir. Et bien plus encore. Malgré le souhait de Mitchell de devenir honnête, Norton va lui proposer un boulot peu convenable. En parallèle de cela, Mitch réussit à devenir homme à tout faire pour une vieille dame fortunée et ancienne grande actrice de théâtre. Homme à tout faire comprend bien entendu l'entretien de la libido de madame.
Briony est la sœur un peu timbrée de Mitch. Ses discours sont parfois irrationnels et même son frère ne la suit pas toujours ... Elle tombe amoureuse d'un Docteur Patel d'origine indienne, comme le Docteur Patel de la série Fringe (voir l'épisode 6 de la saison 1). Coïncidence ou JJ Abrams est-il fan de Ken Bruen ?
Braquage, violence, vengeance, alcool, drogue et rock n' roll parsèment ce roman qui rend hommage à de nombreuses formes d'arts. En premier lieu, le titre et les scènes entre Mitch, le majordome et la vieille actrice honore le film Sunset Boulevard de Billy Wilder. Mais l'auteur vénère aussi certains auteurs de poésie et de romans noirs tels que Chester Himes, Lawrence Block, Robin Cook, George Pelecanos ou encore James Ellroy. La musique et le cinéma sont aussi souvent cités, dont la présence du gigantesque Sympathy for the Devil des Rolling Stones, Dire Straits, Total Recall, Trois Couleurs : Rouge de Kieslowski, Le Bon, la Brute et le Truand ... et l'auteur se permet même quelques moqueries sur Phil Collins.
Plus qu'un simple roman noir, cet ouvrage est déjà un classique de la littérature policière.
Note : 17/20
Présentation de l'éditeur :
Lorsque Mitch est libéré, après trois ans de cabane pour une bagarre dont il n’a gardé aucun souvenir, son pote Norton l’attend de pied ferme : appart, braquages, menus services… sa voie est toute tracée. Mais Mitch veut changer, vivre à l’honnêteté. Alors il dégotte un boulot d’homme à tout faire chez une star déchue du théâtre, la fantasque Lillian Palmer, qui rêve de revenir sur les planches.
Un temps, il braque, brique et couche avec sa patronne. Jusqu’au jour où son passé resurgit avec violence, en s’en prenant à Briony, sa sœur adorée et un peu dérangée…
Sans doute le meilleur livre de Ken Bruen London Boulevard est un pastiche noir ciselé, incisif et terriblement humain de Sunset Boulevard, le célèbre film de Billy Wilder avec Cecil B. De Mille, Gloria Swanson et de nombreuses stars du muet.
Un terrain de choix pour Ken Bruen dont les personnages, toujours désespérés, se manipulent les uns les autres avec génie sur les planches de la vie…
London Boulevard est un roman noir où le Sig Sauer n'est pas uniquement un accessoire permettant d'intimider les ennemis. Avec ses phrases courtes, son indentation façon Clarence L. Cooper et son vocabulaire parfois cru, l'auteur écrit un fabuleux roman policier qui plonge le lecteur dans l'esprit perturbé de son personnage principal : Mitch.
Mitch vient de sortir de prison suite à une bagarre dont il ne conserve aucun souvenir ... les méfaits de l'alcool ! A sa sortie, son pote Norton est là pour l'accueillir. Et bien plus encore. Malgré le souhait de Mitchell de devenir honnête, Norton va lui proposer un boulot peu convenable. En parallèle de cela, Mitch réussit à devenir homme à tout faire pour une vieille dame fortunée et ancienne grande actrice de théâtre. Homme à tout faire comprend bien entendu l'entretien de la libido de madame.
Briony est la sœur un peu timbrée de Mitch. Ses discours sont parfois irrationnels et même son frère ne la suit pas toujours ... Elle tombe amoureuse d'un Docteur Patel d'origine indienne, comme le Docteur Patel de la série Fringe (voir l'épisode 6 de la saison 1). Coïncidence ou JJ Abrams est-il fan de Ken Bruen ?
Braquage, violence, vengeance, alcool, drogue et rock n' roll parsèment ce roman qui rend hommage à de nombreuses formes d'arts. En premier lieu, le titre et les scènes entre Mitch, le majordome et la vieille actrice honore le film Sunset Boulevard de Billy Wilder. Mais l'auteur vénère aussi certains auteurs de poésie et de romans noirs tels que Chester Himes, Lawrence Block, Robin Cook, George Pelecanos ou encore James Ellroy. La musique et le cinéma sont aussi souvent cités, dont la présence du gigantesque Sympathy for the Devil des Rolling Stones, Dire Straits, Total Recall, Trois Couleurs : Rouge de Kieslowski, Le Bon, la Brute et le Truand ... et l'auteur se permet même quelques moqueries sur Phil Collins.
Plus qu'un simple roman noir, cet ouvrage est déjà un classique de la littérature policière.
Note : 17/20
mercredi 15 octobre 2008
Les gens du Balto
Les gens du Balto est le troisième roman de Faïza Guène, jeune auteur considérée comme l'une des plus douées de sa génération.
Présentation de l'éditeur :
Jusqu’à ce fameux samedi, il ne s’était jamais rien passé d’extraordinaire à Joigny-les-Deux-Bouts, petite bourgade tranquille en fin de ligne du RER. Yéva, minijupe à ras et verbe haut, rêvait toujours d’une vie ailleurs. Jacquot, son mari chômeur, creusait une fosse dans le canapé à force de jeux télévisés. Leur fils Yeznig, déficient mental, recomptait ses dents après chaque repas. Son frère Tanièl, renvoyé du lycée pour avoir abîmé le conseiller d’orientation, peaufinait sa technique pour serrer les blondes. Le jeune Ali, Marseillais au gros nez, essayait de se fondre dans le décor. Et Magalie, LA blonde du lycée, suivait à la lettre les conseils de son magazine préféré pour rendre crazy tous les mecs. Bref, la routine pour ces habitués qui, un matin, découvrent le patron de « leur » bar, baignant dans son sang. Un drame ? Pas pour les gens du Balto.
Dans la petite ville de banlieue de Joigny-les-Deux-Bouts, Joël Morvier, alias Jojo ou "Patinoire" pour son crâne luisant, est patron d'un bar; le Balto. Un bar, qu'est-ce que c'est après tout ? Un lieu de rencontre entre différentes générations, différentes ethnies et différentes classes sociales. Et cette diversité d'individus, l'auteur l'utilise à merveille pour nous décrire de manière très humoristique la vie quotidienne et banale d'une banlieue.
Faïza se met dans la peau de chaque personnage du roman et en tire à la fois une critique sociale et un regard amusé sur chacun d'entre eux. Entre la blondasse pleine de thunes et fan de Paris Hilton et du langage texto, et, un père de famille au chômage suite à un licenciement qui passe son temps à regarder la télévision vautré sur un canapé et à tenter sa chance avec des jeux à gratter, le lecteur s'imagine parfaitement les personnages puisqu'il en croise tous les jours ... ou est-il l'entre d'eux d'ailleurs ?
Le roman est original car chaque chapitre correspond au témoignage d'un des personnages dans l'affaire du meurtre du patron du Balto. Néanmoins, le récit s'attarde plus sur le caractère des inculpés/témoins que sur l'enquête. Chaque témoignage est un peu une caricature des différents protagonistes : le jeune maghrébin qui se sent très vite accusé, la jeune blonde manipulatrice et mythomane, le chômeur de plus de cinquante ans drogué aux jeux d'argent et aux émissions télévisées, le retardé mental bien gentil mais surtout très naïf, le patron de bar misogyne et raciste, le jeune arménien qui s'énerve facilement et qui ne va plus à l'école ... et j'en passe.
On sent que Faïza Guène a une facilité d'écriture qui lui permet sans difficulté à la fois de se moquer et de modérer ses propos. Le roman est très drôle. Il ne faut pas s'attendre à un roman policier mais plutôt à une mise en scène permettant à l'auteur de résumer la vie d'une banlieue de nos jours. Elle tente d'expliquer de manière très ingénieuse quelles sont les causes d'une telle destinée. La relation Parents-Enfants est vivement critiquée. Le seul point négatif que j'ai réussi à trouver est le nombre de pages ... 172 pages c'est peu ... surtout pour un roman d'une telle qualité.
Note : 16/20
Présentation de l'éditeur :
Jusqu’à ce fameux samedi, il ne s’était jamais rien passé d’extraordinaire à Joigny-les-Deux-Bouts, petite bourgade tranquille en fin de ligne du RER. Yéva, minijupe à ras et verbe haut, rêvait toujours d’une vie ailleurs. Jacquot, son mari chômeur, creusait une fosse dans le canapé à force de jeux télévisés. Leur fils Yeznig, déficient mental, recomptait ses dents après chaque repas. Son frère Tanièl, renvoyé du lycée pour avoir abîmé le conseiller d’orientation, peaufinait sa technique pour serrer les blondes. Le jeune Ali, Marseillais au gros nez, essayait de se fondre dans le décor. Et Magalie, LA blonde du lycée, suivait à la lettre les conseils de son magazine préféré pour rendre crazy tous les mecs. Bref, la routine pour ces habitués qui, un matin, découvrent le patron de « leur » bar, baignant dans son sang. Un drame ? Pas pour les gens du Balto.
Dans la petite ville de banlieue de Joigny-les-Deux-Bouts, Joël Morvier, alias Jojo ou "Patinoire" pour son crâne luisant, est patron d'un bar; le Balto. Un bar, qu'est-ce que c'est après tout ? Un lieu de rencontre entre différentes générations, différentes ethnies et différentes classes sociales. Et cette diversité d'individus, l'auteur l'utilise à merveille pour nous décrire de manière très humoristique la vie quotidienne et banale d'une banlieue.
Faïza se met dans la peau de chaque personnage du roman et en tire à la fois une critique sociale et un regard amusé sur chacun d'entre eux. Entre la blondasse pleine de thunes et fan de Paris Hilton et du langage texto, et, un père de famille au chômage suite à un licenciement qui passe son temps à regarder la télévision vautré sur un canapé et à tenter sa chance avec des jeux à gratter, le lecteur s'imagine parfaitement les personnages puisqu'il en croise tous les jours ... ou est-il l'entre d'eux d'ailleurs ?
Le roman est original car chaque chapitre correspond au témoignage d'un des personnages dans l'affaire du meurtre du patron du Balto. Néanmoins, le récit s'attarde plus sur le caractère des inculpés/témoins que sur l'enquête. Chaque témoignage est un peu une caricature des différents protagonistes : le jeune maghrébin qui se sent très vite accusé, la jeune blonde manipulatrice et mythomane, le chômeur de plus de cinquante ans drogué aux jeux d'argent et aux émissions télévisées, le retardé mental bien gentil mais surtout très naïf, le patron de bar misogyne et raciste, le jeune arménien qui s'énerve facilement et qui ne va plus à l'école ... et j'en passe.
On sent que Faïza Guène a une facilité d'écriture qui lui permet sans difficulté à la fois de se moquer et de modérer ses propos. Le roman est très drôle. Il ne faut pas s'attendre à un roman policier mais plutôt à une mise en scène permettant à l'auteur de résumer la vie d'une banlieue de nos jours. Elle tente d'expliquer de manière très ingénieuse quelles sont les causes d'une telle destinée. La relation Parents-Enfants est vivement critiquée. Le seul point négatif que j'ai réussi à trouver est le nombre de pages ... 172 pages c'est peu ... surtout pour un roman d'une telle qualité.
Note : 16/20
dimanche 5 octobre 2008
L'anneau de Moebius
L'anneau de Moebius est le nouveau roman de Franck Thilliez. A savoir, August Ferdinand Möbius était un mathématicien et astronome théoricien allemand. Pour en savoir plus sur son célèbre ruban de Möbius, cliquez ici.
Présentation de l'éditeur :
Lamorlaye (Oise)
Vous rêvez. Vous vous voyez courir dans votre maison, les mains en sang. La police vous recherche pour le meurtre d’une gamine que vous ne connaissez pas.
Vous vous réveillez. Et vous comprenez que ces rêves sont votre futur. Vous, dans quelques jours…
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
Le corps mutilé d’une femme, enduit de vinaigre. Il semble avoir fait l’objet d’un rituel bien précis. Pour Victor Craise, jeune lieutenant de police tout juste sorti de l’école, la descente aux enfers commence.
Aucune relation entre ces deux histoires, a priori. Et pourtant…
Le nouvel ouvrage de Franck Thilliez est un subtil mélange de quelques uns des meilleurs films d'horreur, thriller et fantastique. En effet, les références sont nombreuses : Freaks (1932), Elephant Man de David Lynch, Destination finale, Dragon Rouge (ce n'est pas la première fois que Thomas Harris est cité dans un de ces romans), la série Lost, Halloween (pour la créature couverte d'un drap blanc), L'effet papillon ou encore Incassable (voir page 151). Mais l'objectif principal du roman n'est pas de vous faire peur ... il pose là l'éternelle question du voyage dans le temps. Accrochez vos ceintures, Thilliez vous embarque sur un anneau glissant dont il n'existe aucune sortie.
Le lieutenant Victor Marchal est un petit nouveau à la Crim'. Dès sa première enquête il va être confronté aux pires horreurs ... et c'est le cas de le dire car il s'agit bien de monstres, dans tous les sens du terme. L'auteur arrive parfaitement à décrire ce que le jeune policier voit et ressent, jusqu'à nous en dégoûter.
SK. Stephen King ou Stéphane Kismet ? Les deux créent des monstres. L'un les écrit, l'autre les fabrique pour le cinéma. Stéphane est confronté à d'étranges rêves où souvent il s'aperçoit dans de sinistres situations. Prémonitions ? Simples rêves ? Chaque objet, chaque situation a un sens dans un rêve. Mais quand certains évènements se réalisent , il devient de plus en plus difficile pour les rationalistes d'expliquer ou de relativiser les cauchemars de Stéphane.
Quand Franck flirte avec le fantastique, Thilliez rime avec chef d'œuvre. La force de l'auteur réside dans sa capacité à rythmer ces quelques 500 pages sans le moindre temps mort et dans la pertinence de ses propos. De plus, les personnages sont attachants et on se met très facilement à leur place. Que faire ? Que croire ? Mélange de rêve et de réalité ? Un voyage dans le temps vous attend, peut-être l'avez-vous déjà lu ?
Note : 19/20
Présentation de l'éditeur :
Lamorlaye (Oise)
Vous rêvez. Vous vous voyez courir dans votre maison, les mains en sang. La police vous recherche pour le meurtre d’une gamine que vous ne connaissez pas.
Vous vous réveillez. Et vous comprenez que ces rêves sont votre futur. Vous, dans quelques jours…
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
Le corps mutilé d’une femme, enduit de vinaigre. Il semble avoir fait l’objet d’un rituel bien précis. Pour Victor Craise, jeune lieutenant de police tout juste sorti de l’école, la descente aux enfers commence.
Aucune relation entre ces deux histoires, a priori. Et pourtant…
Le nouvel ouvrage de Franck Thilliez est un subtil mélange de quelques uns des meilleurs films d'horreur, thriller et fantastique. En effet, les références sont nombreuses : Freaks (1932), Elephant Man de David Lynch, Destination finale, Dragon Rouge (ce n'est pas la première fois que Thomas Harris est cité dans un de ces romans), la série Lost, Halloween (pour la créature couverte d'un drap blanc), L'effet papillon ou encore Incassable (voir page 151). Mais l'objectif principal du roman n'est pas de vous faire peur ... il pose là l'éternelle question du voyage dans le temps. Accrochez vos ceintures, Thilliez vous embarque sur un anneau glissant dont il n'existe aucune sortie.
Le lieutenant Victor Marchal est un petit nouveau à la Crim'. Dès sa première enquête il va être confronté aux pires horreurs ... et c'est le cas de le dire car il s'agit bien de monstres, dans tous les sens du terme. L'auteur arrive parfaitement à décrire ce que le jeune policier voit et ressent, jusqu'à nous en dégoûter.
SK. Stephen King ou Stéphane Kismet ? Les deux créent des monstres. L'un les écrit, l'autre les fabrique pour le cinéma. Stéphane est confronté à d'étranges rêves où souvent il s'aperçoit dans de sinistres situations. Prémonitions ? Simples rêves ? Chaque objet, chaque situation a un sens dans un rêve. Mais quand certains évènements se réalisent , il devient de plus en plus difficile pour les rationalistes d'expliquer ou de relativiser les cauchemars de Stéphane.
Quand Franck flirte avec le fantastique, Thilliez rime avec chef d'œuvre. La force de l'auteur réside dans sa capacité à rythmer ces quelques 500 pages sans le moindre temps mort et dans la pertinence de ses propos. De plus, les personnages sont attachants et on se met très facilement à leur place. Que faire ? Que croire ? Mélange de rêve et de réalité ? Un voyage dans le temps vous attend, peut-être l'avez-vous déjà lu ?
Note : 19/20
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