Pulp est le dernier roman de Charles Bukowski. A l'occasion de mon nouveau partenariat avec Alapage, je me suis décidé à tenter l'expérience Bukowski ... à force d'en entendre parler, mes envies ont vite pris le dessus sur ma raison (comprendre ma Pile A Lire débordante près du lit) et c'est ainsi que je me suis vu offert les Romans de Charles Bukoswki rassemblés dans un seul et unique ouvrage édité chez Grasset. Parmi l'immense œuvre de l'auteur sont présents les romans suivants : Women, Factotum, Le Postier, Hollywood et Pulp. Et aujourd'hui, j'ai décidé de vous chroniquer Pulp.
Présentation des Romans par l'éditeur :
«Tout à la fois greffier et visionnaire, Bukowski possède sur Baudelaire et Kafka, auxquels le rattache sa haine du père, un avantage déterminant lié à sa condition de gagne-petit. Il est du peuple, celui-là même que Baudelaire idéalisa quelques jours en 1848 et dont Kafka aurait aimé être compris. Pour avoir été mis dans l'obligation de se vendre à qui était en mesure de l'acheter, et pour ne l'avoir pas supporté, Bukowski échappe à son sort en se débarrassant de ses inhibitions.
Mais, une fois à pied d'oeuvre, ni il ne glose sur le génie salvateur du conditionnel ni il n'enrobe son inspiration du vernis de la vertu.
Quitte à se rallier à un drapeau, Bukowski ne se laisse pas intimider par la honte, et c'est, publiquement, qu'il choisit de se déclarer obsédé par la peur. S'avouer tel qu'on est, refuser de porter un masque, suscite le respect dans le monde des vrais durs - et, autant que le prolétaire en rupture de contrat, l'écrivain en guerre contre sa personne en fait partie.
Accessoirement, une telle réputation, pour peu qu'elle ne se relâche pas, sauve de l'aphasie baudelairienne et du sanatorium kafkaïen.»
Gérard Guégan.
Mais, une fois à pied d'oeuvre, ni il ne glose sur le génie salvateur du conditionnel ni il n'enrobe son inspiration du vernis de la vertu.
Quitte à se rallier à un drapeau, Bukowski ne se laisse pas intimider par la honte, et c'est, publiquement, qu'il choisit de se déclarer obsédé par la peur. S'avouer tel qu'on est, refuser de porter un masque, suscite le respect dans le monde des vrais durs - et, autant que le prolétaire en rupture de contrat, l'écrivain en guerre contre sa personne en fait partie.
Accessoirement, une telle réputation, pour peu qu'elle ne se relâche pas, sauve de l'aphasie baudelairienne et du sanatorium kafkaïen.»
Gérard Guégan.
Présentation de Pulp :
Louis-Ferdinand Céline n'est pas mort en 1961. On l'a aperçu à Los Angeles. Et une pulpeuse créature qui n'est autre que la Mort charge un «privé» minable, Nick Belane, de le retrouver : «Je veux m'offrir, dit-elle, le plus grand écrivain français.» Ainsi commence l'ultime roman du génial et intenable auteur des Contes de la folie ordinaire et d' Au sud de nulle part. Une enquête échevelée, jalonnée de saouleries et de cadavres, d'autant plus compliquée que le malheureux Belane doit aussi retrouver le Moineau écarlate et pister une nommée Cindy qui roule en Mercedes rouge...
C'est avec un rythme soutenu que l'auteur nous plonge dans une histoire rocambolesque avec comme compagnon le meilleur privé de Los Angeles : Nick Belane. Meilleur détective mais aussi l'un des meilleurs piliers de comptoir jamais rencontré dans un roman.
C'est sous forme d'un hard-boiled que naît l'étrange histoire de Pulp, mais c'est en grand n'importe quoi qu'elle se terminera. Bukowski a une imagination débordante et Pulp en est un bel exemple. Attention donc à ceux qui ne connaissent pas le style de l'auteur car ce roman est un pur OVNI littéraire.
L'auteur ne mâche pas ses mots. Le vocabulaire est cru mais le style n'en reste pas moins soigné. Pulp dévoile un personnage à la fois dégoûtant et attachant. Malgré son addiction pour l'alcool, son obsession pour les femmes et ses répliques tonitruantes, Nick Belane cache une sensibilité et un mal-être assez profond. Totalement dépressif et parfois même, semblerait-il, à la limite du suicide, il ne se laisse jamais soudoyer et continue jusqu'au bout ce pourquoi il est embauché. Un privé digne de ce nom !
Le ton du récit passe du drame à la franche rigolade à chaque page. Le lecteur est entrainé tantôt dans un polar tantôt dans une situation fantastique à la limite du délire. Certains passages m'ont d'ailleurs rappelé le très bon Berceuse de Chuck Palahniuk.
Le rapprochement entre les deux hommes n'est pas un hasard puisqu'ils sont sans aucun doute deux des plus grands maîtres du mouvement nihiliste de la littérature contemporaine.
C'est sous forme d'un hard-boiled que naît l'étrange histoire de Pulp, mais c'est en grand n'importe quoi qu'elle se terminera. Bukowski a une imagination débordante et Pulp en est un bel exemple. Attention donc à ceux qui ne connaissent pas le style de l'auteur car ce roman est un pur OVNI littéraire.
Prenez les stars de cinéma par exemple, on leur retape le visage avec la peau des fesses. Car c'est bien là la dernière chose à se flétrir. Du coup, ces stars finissent leur existence avec une tête de cul.
L'auteur ne mâche pas ses mots. Le vocabulaire est cru mais le style n'en reste pas moins soigné. Pulp dévoile un personnage à la fois dégoûtant et attachant. Malgré son addiction pour l'alcool, son obsession pour les femmes et ses répliques tonitruantes, Nick Belane cache une sensibilité et un mal-être assez profond. Totalement dépressif et parfois même, semblerait-il, à la limite du suicide, il ne se laisse jamais soudoyer et continue jusqu'au bout ce pourquoi il est embauché. Un privé digne de ce nom !
Le ton du récit passe du drame à la franche rigolade à chaque page. Le lecteur est entrainé tantôt dans un polar tantôt dans une situation fantastique à la limite du délire. Certains passages m'ont d'ailleurs rappelé le très bon Berceuse de Chuck Palahniuk.
Le rapprochement entre les deux hommes n'est pas un hasard puisqu'ils sont sans aucun doute deux des plus grands maîtres du mouvement nihiliste de la littérature contemporaine.
- Qu'y a-t-il donc de si affreux sur cette... Terre ?
- Chacune de ses composantes. Le smog, par exemple, mais aussi son taux de criminalité, l'air empoisonné, les eaux polluées, la nourriture cancérigène... Mais encore la haine, le désespoir...
Alors oui le monde est moche, vide et dénué de sens mais l'être humain révèle une panoplie d'émotions et de caractéristiques assez importante. Chacun des personnages a son côté mystérieux, sa force et un degré d'intelligence ... parfois bien bas.
L'auteur mélange humour et drame aussi bien qu'il intensifie la démence de son texte en ajoutant à sa trame policière quelques touches surnaturelles. Il laisse ses propres fantasmes régir l'intrigue de Pulp (comme rencontrer l'auteur Céline dans les rues de Los Angeles).
Pulp est donc un court récit surprenant, sorte de pot-pourri mélangeant violence, humour, alcool, dépression et un condensé de vos rêves les plus excentriques. Une démesure monumentale et finalement fataliste !