La Religion est un roman historique de l'anglais Tim Willocks.
Présentation de l'éditeur :
Mai 1565. Malte. Le conflit entre islam et chrétienté bat son plein. Soliman le Magnifique, sultan des Ottomans, a déclaré la guerre sainte à ses ennemis jurés, les chevaliers de l’ordre de Malte. Militaires aguerris, proches des templiers, ceux-ci désignent leur communauté sous le vocable de « la Religion ». Alors qu’un inquisiteur, arrive à Malte afin de restaurer le contrôle papal sur l’ordre, l’armada ottomane s’approche de l’archipel. C’est le début d’un des sièges les plus spectaculaires et les plus durs de toute l’histoire militaire.
Dans ce contexte mouvementé, Matthias Tanhauser, mercenaire et marchand d’armes, d’épices et d’opium, accepte d’aider une comtesse française, Carla La Penautier, dans une quête périlleuse. Pour la mener à bien, ils devront affronter les intégrismes de tous bords, dénouer des intrigues politiques et religieuses, et percer des secrets bien gardés.
Sur fond de conflits et de mystères religieux, cet ouvrage follement romanesque et d’une érudition sans faille témoigne d’un sens de l’intrigue remarquable. En explorant la mystérieuse histoire des chevaliers de l’ordre de Malte, Tim Willocks, porté par une langue aussi intense que réaliste, évoque autant Alexandre Dumas qu’Umberto Eco. Un classique immédiat.
Sonatine n'en finit pas de sortir de nouvelles pépites de son chapeau de magicien. Premier opus d'une trilogie tournant autour du personnage Mattias Tannhauser, la Religion inaugure avec force la série en plongeant son lecteur dans les pires atrocités possibles des guerres du XVIème siècle. Véritable fresque couleur rouge sang, ce roman historique joue sur divers plans. Aussi violent que romantique, la Religion assemble une multitude de genre et de sensation dans le but de méduser son lecteur dès le départ pour ne plus jamais le lâcher.
La nuit où les cavaliers écarlates l'emportèrent - du peu qu'il sache ou qu'il ait pu savoir - la pleine lune entrait dans le Scorpion, signe de sa naissance, et, comme animée par la main de Dieu, son incandescence découpait parfaitement la vallée alpine en ce qui était lumière et ce qui était ténèbres, et la lumière éclairait le chemin menant les démons vers sa porte.
Malgré quelques longueurs que l'on pardonnera à l'auteur, l'histoire est totalement surprenante et même parfois envoûtante. Tim Willocks est un conteur d'exception. Il instaure avec brio une atmosphère d'inquiétude et réussit également à donner de la saveur à chacun de ses personnages.
L'un d'entre eux est Mattias Tannhauser. Capturé à l'adolescence par les Turcs, il va devenir malgré l'époque un héros moderne. Fort de deux cultures et de deux religions bien différentes, Mattias renie tout pour s'échapper des diverses confrontations qui déchirent les peuples. Il est à la fois au centre de tout et loin de tout.
Sur un navire rouge et noir, traversant une mer noire et argent, ils filaient sous la lune vers les portes de l'enfer.
Attiré sur l'île de Malte pour une mission délicate, il va se retrouver en plein cœur de ce qui s'annonce être un véritable carnage. La flotte turque approche et les chevaliers maltais de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sont bien moins nombreux que leurs ennemis. Partout où Mattias se déplace il suscite l'admiration et l'espoir. Son savoir de la guerre et son sens tactique serait un atout pour aider les maltais à tenir un peu plus face à ces envahisseurs assoiffés de sang et dirigés par le grand Soliman le Magnifique.
Dès lors commencent d'innombrables et violentes batailles au nom du fanatisme des hommes envers Dieu ou Allah. Mattias mène déjà un terrible combat en lui à ce sujet et a préféré la facilité en abandonnant toute divinité. Son courage, lui, il le puise dans son cœur.
Elles avaient relevé leurs jupes jusqu'à la taille, elles ramassaient des armes sur les morts, et quand elles parvinrent aux remparts et se jetèrent contre l'ennemi au corps à corps, Ludovico sentit ses yeux s'emplir de larmes.
La Religion est une épopée fabuleuse mélangeant suspense, romance et action. Malgré une impressionnante collection de personnages, jamais l'auteur ne perd son lecteur. Sa maîtrise pour la narration est impressionnante.
La Religion m'a tout simplement bouleversé car le récit expose de manière très juste de nombreuses questions profondément humaines. Encore une très grande lecture offerte par les éditions Sonatine !
8 commentaires:
Tiens, tu as lu deux romans à la suite qui sont ma PAL (le Teulé et celui-là).
Voici deux auteurs que j'apprécie beaucoup. De Willocks, j'ai lu "Bad city blues" et "Les rois écarlates", et j'aime beaucoup sa façon de mettre en place des ambiances très sombres.
J'ai également l'intention de lire "L'odeur de la haine", qui a été réédité récemment sous le titre "Green River".
De mon côté, c'est mon premier Willocks et je ne pense pas le dernier !
J'espère que tu apprécieras autant que moi La Religion, ainsi que le Teulé.
Amicalement,
MiKa
Je viens de réaliser que nous avions de plus la même lecture en cours... ou presque, puisque je viens de terminer Noir Océan !
Je ne manquerai pas de venir lire ton avis...
Bonne soirée.
Je devrai poster mon avis ce dimanche. On pourra en effet comparer nos différents avis !
Pour le moment, j'adore.
Dans ce cas, tu vas le poster avant moi (je suis en retard dans la rédaction de mes critiques...).
J'ai beaucoup aimé aussi.
Ok, j'irai jeté un coup d'œil sur ton blog pour lire ça dans les prochains jours !
En attendant je découvre tes critiques très sympathiques à lire ! :-)
Salut, Tr'es bon book, un peu trop
romanc'e mais il faut remplir les 800 pages ....Le r'ecit est extr'emement bien document'e et d'une grand richesse lengagiaire...
ATTENTION au descriptif des batailles, il faut avoir le coeur bien accroch'e.
'a lire sans mod'eration
En effet, un texte très riche et très dur. Des mots intelligemment utilisés pour décrire certaines batailles.
Un grand roman !
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