mercredi 13 mars 2013

La splendeur de la vie

La splendeur de la vie est une romance de Michael Kumpfmüller.

Présentation de l'éditeur :
En juillet 1923, Franz Kafka séjourne avec sa sœur à Müritz, petite station balnéaire de la Baltique. C’est là qu’il rencontre Dora Diamant. Il vient d’avoir quarante ans et il est gravement malade ; elle en a vingt-cinq, et elle est la vie même. Elle sera son dernier amour, probablement le plus accompli, certainement le plus poignant.
Michael Kumpfmüller s’est imprégné des journaux, de la correspondance et des carnets au point de se fondre dans l’âme et dans le style de Kafka, dont ce bouleversant roman d’amour nous révèle un visage que nous ne connaissions pas.
Un hommage à l’un des plus grands écrivains du XXe siècle, un livre d’une portée universelle.

De la vie de Franz Kafka, je ne connaissais que très peu cet épisode qui fut aussi bien douloureux que magnifique pour l'auteur. Il est bon de remercier l'auteur, Michael Kumpfmüller, d'avoir réussi à faire de Franz Kafka un véritable personnage de roman. Il est surprenant de voir à quel point les personnages semblent réels, on les imagine parfaitement à l'époque dans leur chambre vétuste au cœur d'un Berlin en crise. On peut se délecter également de certains passages magnifiques sur le travail d'écriture de Kafka et de quelques références à ses œuvres.

L'auteur nous révèle une facette peu connue de l'auteur pragois. Il paraît totalement apaisé dans les bras de sa douce, la jeune Dora qu'il a rencontré à Müritz lorsqu'il se reposait auprès de sa famille. D'ailleurs on apprend à quel point sa famille est soudée et tient à cœur de le sauver de cette maladie qui le ronge un peu plus chaque jour. Ses sœurs, très présentes auprès de lui, sont importantes à ses yeux et on voit bien que leurs avis comptent beaucoup pour lui.

regarde ce que tu as fait de moi, même cela je te le permets

Mais le personnage le plus impressionnant est bel et bien Dora Diamant, la jeune juive de l'est venue s'installer à Berlin où elle essuie parfois des insultes antisémites et s'occupe courageusement de l'homme qu'elle aime plus que tout. Leur histoire, que dis-je, leur passion, entre Kafka et elle, a tout pour devenir une tragédie, mais, au final, on s'aperçoit que l'auteur ne respecte pas les règles et libère beaucoup de beauté à cette fin que l'on sait courue d'avance. La fin se termine mal, certes, mais on la connait à l'avance et ce qui ressort de celle-ci est le romantisme fou où l'on voit les deux amants liés jusqu'au bout.

La splendeur de la vie m'ouvre les voies d'un romantisme moderne que je ne connaissais pas. L'ouvrage est évidemment doublement intéressant, pour l'histoire magnifique mais également pour la partie biographique d'un auteur talentueux et hors du commun.
J'ai adoré.

Quand j'écris je suis insupportable.

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