lundi 17 février 2014

Play

Play est un thriller de Franck Parisot paru en Janvier 2014 aux éditions Albin Michel.

Présentation de l'éditeur :
Il vous voit sans que vous ne le voyiez.

Pour tuer, torturer, mettre en scène vos derniers instants avant de les poster sur le Net, sa caméra est sa meilleure arme. Il lui suffit d’appuyer sur PLAY pour livrer le pire aux appétits voyeurs d’une civilisation qui ne vit que par procuration.

Un premier thriller implacable et virtuose.

Une fois la lecture achevée, j'ai eu un sentiment mitigé. Ce 'Se7en like' sent trop le réchauffé, une sorte de mixte de films d'horreur et de thrillers sortis ces dernières années. Bien entendu et fort heureusement, l'auteur invente un nouveau type de tueur aux plans maléfiques. Même si parfois cela peut sembler être tiré par les cheveux.

Le cyclope. Tueur intouchable qui a l’œil partout. Tueur sans merci qui n'épargne personne et est prêt à tout pour mettre son plan à exécution. Il joue avec les enquêteurs, les connait peut-être même mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes et sait comment les toucher.
Les motivations du criminel doivent être réellement importantes pour les mises en scène très dures qu'il met en place. L'auteur use parfois du gore dans l'excès pour choquer le lecteur et nous livre d'ailleurs une scène presque écœurante que j'ai trouvée de trop. Si on fait abstraction de cette dernière, le reste est plutôt bien amené et rusé.

Tout est filmé. Big Devil Brother vous regarde et attend le bon moment pour s'emparer de vous dans le but que vous complétiez le terrifiant puzzle mis en place pour le détective Bridge.
Chaque morceau du texte est également un élément de ce puzzle pour le lecteur car tout a un sens. La fin vous donnera d'ailleurs la clé pour décoder l'ensemble. Je dois dire que l'auteur a bien travaillé son texte pour ne pas s'y perdre et rester cohérent jusqu'au bout tout en semant des indices tout du long sans jamais trop se découvrir.

Franck Parisot tente un thriller à l'américaine et réussit parfaitement son pari. Il sait entrainer le lecteur dans son histoire sans jamais le lâcher. Il maîtrise parfaitement les clés du genre et réalise un page-turner implacable. Si seulement ce roman était sorti au moins dix ans plus tôt, j'aurais été totalement conquis.

N'hésitez pas à lire un extrait du roman sur le site officiel d'Albin Michel pour vous faire une idée.

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