Dragon bleu, tigre blanc est le nouveau roman de Qiu Xialong paru le 6 Mars 2014 aux éditions Liana Levi.
Présentation de l'éditeur :
Stupeur à la brigade des affaires spéciales de la police de Shanghai.
Sous couvert d’une promotion ronflante, l’inspecteur Chen est démis de
ses fonctions. Après tant d’enquêtes menées contre les intérêts du
pouvoir, pas étonnant qu’on veuille sa peau. Forcé d’agir à distance,
inquiet pour sa vie, Chen affronte l’affaire la plus délicate de sa
carrière tandis qu’à la tête de la ville, un ambitieux prince rouge et
son épouse incarnent le renouveau communiste. Alors que dans les rues
résonnent les vieux chants révolutionnaires, ambition et corruption se
déclinent plus que jamais au présent. Avec une amère lucidité, Qiu
Xiaolong réinterprète à sa manière le scandale Bo Xilai qui secoua la
Chine en 2013.
Dragon bleu, tigre blanc est un texte empreint de poésie et de pensée confucéenne. L'inspecteur Chen Cao est un fin poète et nous fait part à de nombreuses reprises des poèmes ou pensées qui illustrent parfaitement certains passages. La Chine contemporaine, celle pour laquelle travaille Chen Cao, est dirigée par un parti unique : le Parti Communiste Chinois.
Celui-ci est bien entendu prêt à tout pour faire respecter sa loi et protéger ses membres les plus éminents. Lorsque Chen Cao se voit attribuer un poste l'écartant de la police de Shanghai, il comprend assez vite qu'il ne s'agit pas réellement d'une promotion.
Celui-ci est bien entendu prêt à tout pour faire respecter sa loi et protéger ses membres les plus éminents. Lorsque Chen Cao se voit attribuer un poste l'écartant de la police de Shanghai, il comprend assez vite qu'il ne s'agit pas réellement d'une promotion.
Qiu Xialong parsème son enquête d'affaires réelles comme par exemple l'étrange découverte de plusieurs cadavres de porcs dérivant sur le fleuve Hangpu. Voir par exemple l'article de FranceTvInfo sur le sujet. Ce fait divers n'est pas le seul puisque l'auteur fait entrer dans son histoire l'affaire de Bo Xilai, "ancien secrétaire général du PCC à Chongqing" (source Figaro) condamné à la prison à vie, et le meurtre de Neil Heywood.
On rentre pleinement dans un polar politique dénonçant avec ferveur le parti au pouvoir. Magouilles, corruption et compagnie sont au rendez-vous. L'auteur donne sa vision de l'histoire en laissant son personnage enquêter et subir la rage du parti. Ce mélange de réel et de fiction est un régal d'angoisse et de suspense.
Il ressort du roman une ambiance terrifiante où l'on se sent traqué à tout moment. Mais cela n'a malheureusement pas empêché par moment de me déconnecter lors de quelques passages un peu creux, voire mous. Le personnage de Chen Cao est attachant et son goût pour la poésie apporte beaucoup de richesse au texte. Un texte très accès sur la critique d'un gouvernement sale et corrompu.
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