Le violon d'Auschwitz est un roman de Maria Angels Anglada publié en France en juin 2009 aux éditions Stock.
Présentation de l'éditeur :
Auschwitz, 1944. Les privations et les coups. Les humiliations s’enchaînent, les hommes sont traités comme des chiens, déshumanisés, ils n’existent aux yeux de leurs persécuteurs que comme des numéros échangeables, de la main-d’œuvre peu chère. Un prisonnier juif, Daniel, y lutte pour la survie de son âme. Surprenant un concert organisé par Sauckel, le commandant du camp passionné de musique classique, Daniel révèle son talent de luthier pour sauver son ami Bronislaw, violoniste de génie. Il va alors être mis à l’épreuve et devoir construire un violon imitant le son d’un Stradivarius. Tentant d’oublier pour quelques instants la faim, le froid, l’horreur, Daniel comprend vite que de la construction de ce violon dépendent leurs vies. Tragique ironie du sort, il va ainsi éviter les expériences de Rasher, le médecin machiavélique.
Mêlant subtilement réalité historique et fiction, les chapitres s’ouvrent sur des documents : lettres, rapports qui viennent interrompre le récit à la manière d’une pause – glaçante. Petite et grande Histoire s’entremêlent et se fondent dans une danse fatale et poétique, entre la cruauté et la dignité, deux partenaires aussi rivaux qu’inséparables, pourtant inhérents à la nature humaine.
À la manière d’une partition musicale, tout vibre et sonne dans le texte, avec des crescendos que constituent les silences, silences irréels qui laissent le lecteur paralysé et sans voix.
Dans la tradition littéraire d’un Primo Levi, Maria Àngels Anglada offre ici une belle résistance à l’horreur en lui imposant l’amour de la musique. L’art comme possibilité de faire vivre la mémoire.
Il est difficile de l'avouer tant le résumé et le sujet du roman m'excitaient mais j'ai été légèrement déçu au fur et à mesure que le roman avançait. En effet, le lecteur ne sait pas trop où l'auteur veut l'amener ni quel est le but recherché par cette aventure. Dramatique et touchante aventure tout de même où se mêlent l'horreur des camps de concentration et l'amour de la musique.
Nous subissons à tour de rôle l'horreur de ce qui est l'une des plus grosses hontes de l'humanité, le camp de concentration, et l'amour retrouvé d'un luthier juif enfermé qui retrouve son métier et côtoie à nouveau le bois et ses divers instruments qu'il affectionne tant.
Malheureusement, plus les pages défilaient plus je décrochais. Est-ce mon environnement qui m'empêchait de pénétrer entièrement dans l'histoire ou est-ce le rythme parfois un peu lent qui, finalement, m’assommait ?
Je retiendrai tout de même certains passages très forts et une écriture très riche. De plus, l'auteur catalane affiche quelques documents réels qui viennent renforcer la monstruosité de cette seconde guerre mondiale.
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