Présentation de l'éditeur :
Andreas Schaltzmann est un tueur ; un paranoïaque qui croit au complot généralisé et qui s'est rasé la tête pour ''surveiller les os de son crâne qui changeaient de forme ''.Un schizophrène sujet aux pires hallucinations.Un fou dangereux enfermé dans son monde.Une énigme.
Trois scientifiques spécialisé dans le comportement des tueurs en série réalisent qu'il ne peut, à lui seul, avoir commis la totalité des meurtres qui lui sont imputés.Une autre chasse a l'homme commence.Effroyable.Avec au bout de la traque une vérité a l'image de notre temps.
Les racines du mal est une sorte de polar d'anticipation. Bien qu'écrit en 1995, une bonne partie des évènements se passe quelques années plus tard. Juste avant l'arrivée (apocalyptique ?) du nouveau millénaire. L'auteur se permet donc quelques avancées technologiques bien utiles à l'enquête menée par Darquandier ; spécialiste des sciences cognitives reconnu mondialement.
Cette fiction n'avait d'autre but que de masquer l'atroce réalité de la dictature alienazie.
La première partie du roman relate la vie perturbée d'Andreas Schaltzmann, schizophrène persécuté par des aliens aux méthodes nazies qui ont envahit notre monde. Sa folie s'accentue jusqu'au point de non-retour ; il tue pour se protéger de ces envahisseurs qui complotent à son sujet. Une traque commence. Une véritable chasse à l'homme où Andreas est le gibier et les aliens sont les chasseurs. Un début détonnant avec un personnage complètement délirant.
L'homme est à la fois une machine à contrôler le chaos et un propagateur de désordre.
La suite est beaucoup moins appétissante. Le rythme se calme et les pages semblent interminables. Le lecteur fait la connaissance de Arthur Darquandier qui deviendra le personnage central. Protagoniste à la limite du détestable et au caractère prétentieux, Darquandier va travailler en compagnie de la charmante Svetlana et du docteur Gombrowicz sur le cas Schaltzmann. Ce trio de scientifiques va tout faire pour comprendre les agissements du tueur schizophrène. Mais l'étude de ses meurtres vont révéler une incohérence ... terrible illogisme qui remet en cause une partie du procès de Schaltzmann. Suite à cela, c'est uniquement lorsque l'on atteint la page 349 que l'auteur cite la phrase suivante. Il nous prévient en quelque sorte que ce que nous avons lu jusqu'alors n'était qu'une mise en bouche.
Ne paniquez pas. Ce que vous avez lu en provenance des Cartea neagra vous a en quelque sorte préparé à ce qui va suivre.
Force est de constater que l'auteur a réalisé un admirable travail de recherche sur les thèmes de la cognitive, de l'intelligence artificielle et de la psychologie criminelle. Pour le côté anticipation du roman, Dantec a introduit un nouveau personnage ; une machine intelligente. Celle-ci évolue très rapidement selon les données qui lui sont transmises et va ainsi pouvoir aider notre héros à avancer dans son enquête. Mais attention aux différentes informations car la neuromatrice, en évoluant, se crée sa propre personnalité ...
Le monde n'était qu'un emboîtement infini d'instruments.
La dernière partie du roman, la meilleure selon moi, reprend un rythme effréné et nous plonge dans l'imagination perverse de l'auteur. Les atrocités décrites sont à la limite de l'imaginable. Les racines du mal est un très bon roman mais serait plus appréciable avec 200 pages en moins et un personnage principal auquel le lecteur pourrait s'identifier ou juste apprécier.
Note : 16/20
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire