jeudi 17 septembre 2009

La lignée


La lignée est un roman du célèbre cinéaste Guillermo Del Toro en collaboration avec l'écrivain américain Chuck Hogan. Je continue sur le fantastique avec l'arrivée de ce premier opus d'une nouvelle trilogie sur les vampires.

Présentation de l'éditeur :
Depuis son atterrissage à l'aéroport JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu'Ephraïm et son équipe d'épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers sauf quatre sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d'un attentat au gaz ? D'une bactérie foudroyante ? Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Ephraïm comprend qu'une menace sans précédent plane sur New York. Lui et un petit groupe décident de s'organiser. Pas seulement pour sauver leurs proches. C'est la survie de l'humanité entière qui est en jeu... 
La Lignée est le premier tome d'une trilogie sur les vampires écrite par le génie du cinéma fantastique Guillermo Del Toro. A seulement quarante-quatre ans, le réalisateur a signé des films aussi différents que Hellboy ou Blade 2 et Le Labyrinthe de Pan, récompensé par trois oscars. Chuck Hogan a quant à lui publié plusieurs thrillers salués par Stephen King, dont Face à face (Albin Michel, 1997) et Le Prince des braqueurs (Seuil, 2007).

Depuis longtemps le mythe du vampire fascine et apeure les populations. Encore aujourd'hui, ces anciennes légendes perturbent et stimulent l'imagination de nombreux artistes. Après la glorieuse tétralogie de Stephenie Meyer (Twilight) exposant un style de vampires humanisés, c'est au tour du réalisateur Del Toro d'y mettre sa patte. Après son premier coup d'essai vampirique avec le film Blade 2, le réalisateur mexicain, associé à l'écrivain Chuck Hogan, a décidé de continuer dans la voie du vampire en tant que monstre. Loin d'être un charmeur habitant dans un grand et somptueux château, ces Dracula aux allures de mort-vivant préfèrent nicher dans des trous discrets et surtout protégés de la lumière du soleil. Alors que le célèbre Dracula séduisait ses victimes, cette nouvelle race de vampires semble beaucoup plus gourmande et se jette abondamment sur la nourriture ... les humains ("Je suis le buveur d'hommes"). Projection et profusion de sang assurées ...

La Lune morte passant au-dessus de la Terre vivante.

La Lignée est un roman au style très proche du cinéma ; les scènes sont imagées au possible et tout est fait pour surprendre le lecteur. Dans la première partie, la tension monte progressivement et la peur s'implante dans notre corps afin de laisser finalement place à la panique la plus totale dans la seconde moitié de l'ouvrage. Les auteurs jouent avec notre peur de l'inconnu présenté ici comme une chose incontrôlable qui s'installe dans l'ombre de nos vies sans que nous sachions quoi faire pour se battre ou l'éviter. Le vampire est décrit comme une sorte d'épidémie en quelque sorte. Bien que la comparaison avec Blade 2 soit inévitable (la scène finale du film par exemple), j'ai senti de nombreuses autres références dont notamment Je suis une légende (pour quelques séquences de duel sombres et stressantes) et L'échiquier du mal (pour son vieux personnage terrassé par son passé dans les camps de concentration). Allusions littéraires intéressantes mais le roman s'approprie une identité originale en utilisant des phénomènes plus ou moins d'actualité ; comme la propagation d'un virus (H1N1) et l'attentat des deux tours jumelles de New York (aussi bien les ruines que la peur vécue par des millions de personnes hypnotisées par leurs téléviseurs lors de l'évènement).

L'homme tuait ses semblables, mais il pouvait aussi les secourir. Il était à la fois son salut et sa perte.

Malgré toute cette excitation rencontrée durant la lecture, il faut avouer que le style utilisé est assez pauvre, l'accent a été mis de préférence sur la peur. Et de ce côté, le pari est totalement réussi puisque le roman s'avoue être riche en horreur. Un second reproche, l'ouvrage aurait gagné à être relu et corrigé encore une fois car de nombreuses erreurs (fautes de frappes notamment) ont réussi à outrepasser la vigilance de la maison d'édition. Un bon premier roman prometteur, j'attends la suite avec impatience.

Note : 16/20

2 commentaires:

Anonyme a dit…

(J'ai découvert ce livre il y a quelques jours en recherchant des ouvrages se rapprochant de True Blood, la communauté du sud)

Au début, j'ai trouvé l'histoire bien intéressante mais arrivé à la moitié du livre, j'ai vite été déçu.

Il n'y a rien d'unique dans cet ouvrage on pourrait le résumé en disant 'vampire assoiffé par le pouvoir'. Il n'y a rien de plus, pas de relations particulières, rien de nouveau. Autant regarder la série Buffy contre les vampires...

Ce livre fait partie d'une trilogie mais je ne penses pas que j'achèterai les deux autres!

MiKa ... a dit…

Je pense que la partie originale du roman est de présenter le vampire comme une épidémie (thème très actuel d'ailleurs). Après, c'est vrai qu'il manque la petite étincelle d'originalité par rapport à tout ce qui existe déjà sur le sujet pour nous surprendre.
J'ai surtout aimé la tension que les auteurs arrivent à décrire avec justesse.

Je me trompe peut-être mais dans Buffy, les vampires sont tout mignons et non représentés comme des monstres (voire morts-vivants) avec un dard dans la bouche. ;-)

Intéressants tous ces avis divers sur ce roman. Et merci pour la référence à True Blood, je ne connaissais pas et vais y jeter un coup d'œil.
A+