Requins d'eau douce est un roman d'Heinrich Steinfest, auteur d'origine autrichienne.
Présentation de l'éditeur :
Un corps flotte dans une piscine au vingt-huitième étage d’un immeuble viennois : déchiqueté et unijambiste. Une minuscule prothèse auditive gît au fond du bassin. Aucune piste sérieuse en vue. L’homme aurait été tué par un requin, ce qui ressemble plutôt à une mauvaise plaisanterie. Richard Lukastik, de la police de Vienne, prend les choses en mains. À 47 ans, l’inspecteur passe pour antipathique mais irréprochable, retors et fou. Il se déplace en Ford Mustang or mat, n’écrase jamais ses cigarettes, dîne chaque soir d’une soupe chez ses parents, n’utilise pas de gants au sens propre comme au figuré, admire le philosophe Ludwig Wittgenstein dont il a toujours un livre en poche qu’il ouvre à l’occasion à n’importe quelle page pour trouver un sens à sa journée.
L’enquête est à l’image de celui qui la mène : mordante et dubitative.
Le roman commence sans préliminaire, directement sur la scène du crime. Et quel crime ! Un corps est retrouvé déchiqueté dans une piscine située au sommet d'un immeuble de Vienne. Curieusement, l'homme a été victime d'un requin ... Déjà naissent les pires scénarios possibles et les plus improbables dans la tête de tous les agents de police. Comment un homme a t-il pu finir sa vie dans la gueule d'un requin en plein centre de la capitale autrichienne ? Comment s'est-il retrouvé dans cette piscine ? Et le plus important, où est ce prédateur des mers ?
Richard Lukastik va tenter de répondre à toutes ces questions avec l'aide de quelques inspecteurs. Mais marcher vers l'inconnu comporte des risques et ils vont bien entendu en faire les frais.
On sent que c'est avec beaucoup de plaisir et de fierté que l'auteur nous promène dans les rues et les recoins de Vienne. Heinrich Steinfest use d'un style qui peut sembler parfois lent et qui, à quelques rares occasions, ralentit le rythme mais ce choix est justifié puisqu'il permet au lecteur de se faufiler sans difficulté dans le décor au côté de l'inspecteur Lukastik.
Personnage haut en couleur, Richard Lukastik est un pur héros de roman noir. A lui seul, il dégage une telle mélancolie qu'il pourrait presque faire passer l'enquête pour une broutille. Pourtant l'enquête est originale et on se prend vite au jeu. Les questions jaillissent par dizaines, différents scenarii se créent dans notre tête mais jamais la vraie solution n'est découverte.
Requins d'eau douce est un roman noir à couper le souffle. Original et bénéficiant d'une écriture soignée, le récit sort quelque peu de l'ordinaire et se différencie totalement du style 'thriller' pour le plus grand plaisir de certains.
Richard Lukastik va tenter de répondre à toutes ces questions avec l'aide de quelques inspecteurs. Mais marcher vers l'inconnu comporte des risques et ils vont bien entendu en faire les frais.
Et ils ne surgissent assurément pas du néant pour se métamorphoser en sélaciens carnivores, attaquant et tuant les hôtes des piscines bourgeoises avant de retourner à leur invisibilité d'origine.
On sent que c'est avec beaucoup de plaisir et de fierté que l'auteur nous promène dans les rues et les recoins de Vienne. Heinrich Steinfest use d'un style qui peut sembler parfois lent et qui, à quelques rares occasions, ralentit le rythme mais ce choix est justifié puisqu'il permet au lecteur de se faufiler sans difficulté dans le décor au côté de l'inspecteur Lukastik.
Personnage haut en couleur, Richard Lukastik est un pur héros de roman noir. A lui seul, il dégage une telle mélancolie qu'il pourrait presque faire passer l'enquête pour une broutille. Pourtant l'enquête est originale et on se prend vite au jeu. Les questions jaillissent par dizaines, différents scenarii se créent dans notre tête mais jamais la vraie solution n'est découverte.
Requins d'eau douce est un roman noir à couper le souffle. Original et bénéficiant d'une écriture soignée, le récit sort quelque peu de l'ordinaire et se différencie totalement du style 'thriller' pour le plus grand plaisir de certains.
9 commentaires:
un mystère de chambre close nouvelle génération ??
J'aime bien l'idée...
bonsoir Mika. Quelle curieuse histoire tu nous présentes là! cela semble fort intéressant. Par contre pourrais tu nous préciser qu'elle est la maison d'édition qui édite ce roman?
Bonjour à vous deux et merci pour vos commentaires.
La maison d'édition est Carnets Nord !
A bientôt
Bonjour,
Je viens de lire et de chroniquer ce roman tout à fait original qui est à mon sens beaucoup plus qu'un roman policier viennois.
C'est aussi un roman philosophique et satirique d'une grande érudition, un roman déjanté à l'humour décapant, remarquablement construit et magnifiquement écrit.
Un livre jubilatoire qui vous emporte sans faiblir pendant près 400 pages !
Merci pour le commentaire.
En effet, c'est bien plus qu'un 'simple' roman policier viennois, l'atmosphère créée est impressionnante. Et l'écriture m'a également bluffé, la traduction est sublime.
Allez hop, les messages d'insulte gratuits et non argumentés, non merci.
Surtout par des personnes courageuses préférant se faire appeler 'Anonyme'.
Bonsoir, j'ai écrit le bien que je pensais de ce roman le 15/03/12 http://dasola.canalblog.com/archives/2012/03/15/23758246.html J'ai surtout aimé le style. Le roman suivant de Steinfest se trouve ma PAL: Le 11ème pion (je crois que le titre a été changé en édition de poche). Bonne soirée.
Bonne lecture ! Le 11ème pion m'a laissé un très très bon souvenir !
Bonne soirée
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