lundi 31 janvier 2011

Les cicatrices

Les cicatrices est le premier roman de Jac Barron et le premier opus d'une trilogie qui s'annonce comme très violente.

Présentation de l'éditeur :
Région parisienne, de nos jours. Un adolescent porté disparu est retrouvé en vie, mais atrocement torturé. Les blessures infligées montrent sans équivoque qu’il s’agit de l’œuvre d’un tortionnaire et que le bourreau recommencera. L’enquêteur Serge Miller est chargé de l’enquête.
Dans ce thriller angoissant, chacun a sa place. Serge Miller, chargé de l’enquête, Franck Marshall, le pisteur de psychopathes, Marc Dru, le psychologue. Il y a aussi « la proie », un jeune homme perdu qui passe ses nuits dans un célèbre back room parisien depuis qu’il a été rejeté par son père. Dans son errance, il rencontre un curieux personnage qui l’invite chez lui et le retient prisonnier dans sa cave. Le jeune homme s’aperçoit vite qu’il n’est pas seul, que son bourreau s’acharne sur d’autres victimes et qu’il insiste pour qu’il y participe en offrant ses tortures en spectacle. Et puis il y a « le prédateur », qui repense souvent à son père, celui qu’il l’a aidé très jeune à tuer. De son enfance à ce jour, il remonte le courant de son parcours initiatique, il donne un sens à ses actions, une logique. À son tour, il a envie de « partager » son savoir mais il lui faut trouver quelqu’un qui le comprenne…

Âmes sensibles s'abstenir ! Les cicatrices est un thriller psychique à la violence inouïe. Mais loin d'être gratuite pour autant, cette violence dénonce certains maux grandissant de la société. La frustration, le viol, le lavage de cerveaux sous toutes ses formes ... autant de déséquilibres mentaux qui peuvent amener un Homme à agir brutalement. Le roman est dur donc mais ne donne pas forcément dans la surenchère de gore.
Il reste un récit travaillé et argumenté par des notions assez impressionnantes en psychanalyse. Et comme l'a d'ailleurs fait la psychanalyse, l'auteur incruste la sexualité comme étant le noyau principal des problèmes des hommes. Il traite la sexualité sous ses formes les plus variées et tente de comprendre comment naissent les déviances sexuelles. Le roman regorge d'anecdotes effrayantes et parfois même écœurantes. L'auteur arrive parfaitement à jouer avec les émotions de son lecteur pour le captiver sans jamais le lâcher.

Une nouvelle race de tueurs va naître, Miller. J'en ai semé les germes et, dans l'ombre, ils vont tacher ce monde qui persiste à croire que le mal se trouve toujours chez les autres...

Bien que la narration soit intéressante en offrant le point de vue de tous les principaux protagonistes, j'ai trouvé l'écriture légèrement bancale et parfois épuisante. L'emploi abusif de la première personne du singulier dérange. Le style se veut plutôt brut mais reste trop fragile à mon goût. Il convient assez bien au genre mais celui-ci ne doit pas devenir une excuse pour confondre style fluide et style vide.
Si l'on place ces quelques défauts de forme sur le dos d'un 'premier roman', le fond reste tout de même intéressant, voire même plutôt explosif !

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