lundi 13 février 2012

ZIPPO

ZIPPO est un roman d'anticipation et engagé de Mathieu Blais et Joël Casséus.

Présentation de l'éditeur :
Dans une ville nord-américaine d'un avenir pas si lointain se prépare un grand sommet économique que le journaliste-militant Nuovo Kahid est chargé de couvrir. Quand l'économie va, tout va, dit-on. Mais les pornoputes disparaissent, les autorités se durcissent, les clochards claquent des dents et la ville tombe en ruine. Par-dessus le marché, une comète fonce sur la terre. Avait-on vraiment besoin de ce caillou sidéral pour annoncer sans crainte de se tromper que la première heure de la fin du monde avait déjà sonné ?
Polar noir d'une écriture sèche comme des rafales d'automatiques, ZIPPO est le roman de la nouvelle gauche québécoise, une gauche ouverte sur le monde, informée, informatisée et peu encline au romantique. Mais… La désillusion parcourt les pages de ce livre comme un indicateur de civilisation alarmant.
Car les protestataires prennent de l'âge et redoutent ce moment où, vaincus, ils devront rentrer dans le rang pour rejoindre leurs aînés, ces vautours qui se sont engraissés sur le cadavre du monde.

Nouvel ovni littéraire chez Kyklos ! On ne pensait plus pouvoir être autant étonné mais les éditions Kyklos ne cessent de nous surprendre à chaque nouveau titre. Pari osé encore une fois et pari réussi.
Roman pré apocalyptique, gauchiste et totalement pessimiste, ZIPPO place son décor dans une atmosphère de fin du monde où l'humanité attend l'arrivée d'une météorite. A croire que ce phénomène se présente au moment où l'humanité n'est justement plus très humaine. Les hôpitaux sont vides, les gens sont abandonnés comme des merdes à leur propre sort et les coups de matraque pleuvent comme la pluie de Normandie.

Une fleur sur un tas de merde.

C'est sous la forme d'un polar que l'on fait connaissance avec Villanueva et ses sombres habitants. Peuplée de pornoputes et de claquedents, cette ville a l'odeur de brûlé et irrespirable des crache-poumons. Écriture atypique et inventive, les deux auteurs ne manquent pas d'imagination pour faire passer leur message alarmiste ou défaitiste sur cette société individualiste.
L'avant dernier chapitre offre même une sorte d'allégorie de l'adversité, démontrant efficacement que pour s'en sortir, les hommes doivent se tenir la main plutôt que s'entrainer vers le bas. A mi chemin entre un polar d'anticipation et un roman noir philosophique, ZIPPO est une œuvre engagée ressemblant à un cri de désespoir. Un roman efficace, déjanté et hors du commun !

On ne nait qu'une fois et la plupart du temps, c'est horrible.

1 commentaire:

zippo a dit…

Pour un 1er roman, je pense qu'il a eu son petit succès. Il faut dire qu'on l'a beaucoup vu sur la toile.