Fin de série est le second roman de Christian Rauth, acteur et scénariste pour la télévision, le cinéma et le théâtre. Après un premier essai dans la série du Poulpe avec l'épisode Le brie ne fait pas le moine, il confirme son talent d'écrivain avec son nouveau roman policier Fin de série sorti récemment aux éditions Michel Lafon.
Présentation de l'éditeur :
Présentation de l'éditeur :
Séquence 97, une scène ordinaire… enfin presque. Une fois que Lucas Kalou a tiré sur Eddy Ordo, l’interprète du célèbre commissaire Monti, puis retourné son arme contre lui, on s’apprête à faire une deuxième prise. Mais ni la vedette de la série, ni Lucas ne se relèvent… Deux morts sur un plateau, on a rarement vu ça !
Enquête bouclée en trois jours par la DCPJ de Paris, qui conclut à la responsabilité de Lucas Kalou. Le comédien se serait suicidé après avoir éliminé la star qui l’avait publiquement humilié.
Rob Marin, l’adjoint de Monti dans le rôle de l’inspecteur Garcia, est indigné : jamais son ami Lucas n’aurait commis un crime pareil. Il décide de reprendre l’enquête mais il a tôt fait de comprendre qu’entre un tournage et la réalité policière… il y a un monde. Fort heureusement pour lui, le lieutenant Plume, de la SRPJ de Marseille, partage son opinion et lui offre son aide contre l’avis de sa hiérarchie. Ensemble, ils vont laver l’honneur de Lucas.
Commence alors une virée déjantée dans le monde de la télévision et de la police. Les balles sifflent et les coups bas pleuvent.
Pourtant il ne leur suffira pas de coincer le coupable, il leur faudra aussi découvrir le responsable.
Et là, comme on dit dans les histoires : ça peut venir de haut, de très haut… et même de très loin.
Christian Rauth place son intrigue dans un milieu qu'il connaît bien puisqu'il est lui-même à la fois acteur et scénariste. Le tournage d'un film et les principaux rôles distribués n'ont donc aucun secret pour lui. Ma première remarque après la lecture d'une bonne partie du livre a été de penser que l'auteur s'était auto-représenté dans le rôle du comédien Rob Marin. Célèbre mais pas trop, à l'ombre d'un grand acteur dans une série policière ... tout laisse à penser que Rob Marin contient une part autobiographique de l'écrivain. Seul ce dernier pourrait me répondre à ce sujet.
Dans cette nouvelle fiction policière, l'auteur use d'originalité pour faire passer un personnage de l'autre côté de l'écran. En effet, Rob Marin est un acteur et son personnage fétiche, qui lui colle à la peau, est un policier nommé Garcia. Ce personnage de série télévisée va l'aider à avancer dans son enquête en lui apportant la force de s'imposer comme un véritable inspecteur. Mais le comédien ne pourrait aller bien loin sans son nouvel ami et policier le lieutenant Plume. Ces deux hommes se trouvent et se rapprochent très rapidement comme attirés par quelque chose qui les unie. Cette force est simplement liée par la douleur que chacun d'entre eux éprouve face à la disparition restée inexpliquée d'un proche.
Cette subite confession venait de faire comprendre à Rob ce qui le liait à Gabriel. Tous les deux ne croyaient ni à l'inéluctable ni au fait que tout s'arrête à la décision d'un juge ou à un dossier refermé.
Peu de surprises malheureusement dans le nouveau roman de Christian Rauth qui, malgré cela, s'en sort plutôt bien avec une narration quasi-parfaite et des personnages attachants. L'intrigue est originale et le début du récit promet de grandes révélations qui peinent à arriver. Mais l'auteur ne manque pas de talent puisqu'à aucun moment je n'ai réussi à me dé-scotcher du roman. Sa plume est efficace et son expérience dans les métiers du cinéma est utilisée avec justesse, sans jamais vouloir en faire trop.
J'aurais apprécié que l'auteur en montre un peu plus sur la partie passée du roman qui nous renvoie en pleine seconde guerre mondiale. Peut-être a t-il voulu rester réaliste au possible mais un peu plus de suspense n'aurait pas été désagréable. Finalement, Fin de série s'avère être un bon roman d'un auteur au style à la fois fluide et accrocheur que je continuerai sans aucun doute à suivre.
EDIT :
Suite à un échange de mails avec l'auteur, je me permets, avec son autorisation, de mettre quelques passages de sa réponse permettant de connaître son avis vis-à-vis de ce qui a été écrit plus haut.
Un grand merci à l'auteur d'être intervenu et d'avoir éclairci certaines de mes interrogations.
EDIT :
Suite à un échange de mails avec l'auteur, je me permets, avec son autorisation, de mettre quelques passages de sa réponse permettant de connaître son avis vis-à-vis de ce qui a été écrit plus haut.
"Merci pour les compliments et les réserves...
Je retiens essentiellement( Je me garderai bien de commenter votre avis) que vous n’avez pas pu vous “dé-scotcher” du livre. C’est un peu le but quand on écrit: ne pas emmerder le lecteur. Je m’y suis efforcé. C’est un long travail, mais quel plaisir de voir qu’on y a réussi un tant soit peu.
Et pour répondre à votre question: y a t-il quelque chose de moi dans le personnage de Rob Marin? Je vous dirais 50%... Sa vision du monde, son sens de l’amitié, son désir de justice, sa colère face aux “sans vergogne”...
Mais, en aucun cas, je ne pense au commissaire Navarro dans ce personnage de Eddy Ordo. Qu’y a t-il de commun entre Monsieur Hanin et Ordo, Russe Ukrainien, élevé dans le culte du nazisme et de l’antisémitisme par ses parents et un beau-père officier allemand ? Rien. Même pas le physique, puisqu’Ordo se prend pour Joe Pesci, mesure 1,55m et se teint les cheveux d’un roux Berlusconien. S’il faut trouver l’ADN littéraire d’Ordo, il est dans le livre, à une place bien précise... En trois lignes.
Malheureusement je ne pourrai jamais empêcher le lecteur de faire le rapprochement, étant marqué au fer rouge par ses années passées dans cette série à succès. Ce n’est pas bien grave."
Un grand merci à l'auteur d'être intervenu et d'avoir éclairci certaines de mes interrogations.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire