Une histoire d'amour radioactive est le nouveau roman d'Antoine Chainas publié à la Série Noire.
Présentation de l'éditeur :
Cette nuit, ils ne font pas l’amour. Cette nuit, ils ne se défoncent pas. Plancher, sur le lit, les draps trempés. Il grelotte, il suffoque. Le thermomètre indique quarante de fièvre. Javier veille son ami. Passe la main sur son visage, le calme lorsqu’il s’agite trop, porte les verres d’eau, maintient le gant de toilette imbibé d’eau froide sur son front, caresse sa chevelure, sa nuque, lui raconte un tas d’histoires sans intérêt pour l’apaiser, le serre dans ses bras, embrasse sa joue en feu, l’aide à ingurgiter aspirine sur aspirine.
Le jeune homme ne semble pas vraiment réagir. Les seules fois où il se lève, c’est pour se précipiter aux toilettes et vomir. Il refuse que le capitaine l’y accompagne, tire la chasse avant de sortir et revient se coucher illico.
Javier est tenté un moment de l’emmener aux urgences, mais son amant l’en dissuade. Demain, il ira voir quelqu’un, promis. En attendant, il veux juste se reposer. S’il te plaît, mon amour.
A chaque nouveau roman d'Antoine Chainas, on se demande comment il va arriver à nous surprendre et surtout quels nouveaux éléments déjantés vont sortir de son imagination légèrement déviante. Là encore l'univers décrit dans Une histoire d'amour radioactive est mystérieux, intemporel et noir. L'auteur reprend des thèmes qui lui semblent tenir à cœur telle que la recherche de l'extase, la divine jouissance, sans limite aucune. On retrouve également le témoignage de divers personnages affirmant l'état d'un pays qui souffre. Les références à la crise sont nombreuses et viennent confirmer un certain cynisme déjà rencontré dans les précédents ouvrages de l'auteur.
L'un des personnages principaux porte le nom peu commun de DRH qui semble bien approprié à son activité professionnelle. Cadre dans une grande entreprise dont l'occupation première semble être la gestion des licenciements en masse, DRH mène une existence parfaitement formatée ; métro-boulot-dodo puis métro-boulot-dodo et enfin obligations maritales le samedi soir entre 22h et 22h30. Une vie bien réglée donc qui va connaître un chamboulement lors de sa rencontre avec une belle et mystérieuse femme.
Je ferme mon cœur et c'est le tien qui prend le relais, dans ma poitrine, qui cogne sous le gril costal, bombardement ininterrompu, aussi régulier qu'un cataclysme, une douce apocalypse.
Javier et Plancher, quant à eux, sont deux flics dont le lien dépassera le simple stade de coéquipier. Deux hommes attirés l'un envers l'autre et qui s'aiment d'un amour presque féérique. Dans le cadre professionnel, les deux amants enquêtent sur d'étranges suicides. La fougue du jeune Plancher va les emmener sur une piste pour le moins ... radioactive.
Comme pour confirmer une certaine logique de l'intégralité de son œuvre, Antoine Chainas continue à raccourcir son texte. Des phrases courtes, parfois même très courtes. Des chapitres courts et nombreux ... parfois même extrêmement courts qui donnent esthétiquement un petit côté 'recueil de poèmes'. Malheureusement le récit souffre d'un manque crucial d'intrigue qui est partiellement compensée par des scènes chocs à l'image de la toute dernière scène ... à la fois effrayante, jubilatoire et explosive.
Du bon Chainas mais pas mon préféré.
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2 commentaires:
J'hésitai, je vais donc attendre un autre chainas
Le roman se rapproche plus de "Aime-moi, Casanova" que de Versus. C'est vrai que l'intrigue est faible mais l'univers Chainas est magnifique.
A toi de voir ce que tu recherches ! ;-)
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