vendredi 21 mai 2010

La peur elle-même

La peur elle-même est le nouveau roman de Laura Sadowski sorti aux éditions Odile Jacob.

Présentation de l'éditeur :
« La porte s’ouvrit brusquement. Dans l’encadrement jaillit une vieille dame, petite et menue comme une enfant. Elle était vêtue de noir comme une veuve. Ses yeux, intenses, étaient d’une étrange jeunesse. Elle dit en happant Ariane par le bras :
– Ah, vous voilà enfin !
Et tira sa prise à l’intérieur avant de claquer la porte. Il flottait dans l’air un violent parfum de tubéreuse qui suffoqua la jeune femme. »
Lorsque Ariane Russel, étudiante en médecine, emménage dans son nouvel appartement parisien, elle est loin de se douter de ce qui l’attend. Elle aurait pourtant dû se méfier de ce parfum entêtant qui flottait dans l’air…
Après
L’Affaire Clémence Lange et L’Origine du sexe, le nouveau thriller psychologique de Laura Sadowski nous plonge dans une inquiétante étrangeté…

Mon premier constat en recevant l'ouvrage a été de me dire : encore une très belle couverture de la part de l'éditeur qui se marie à la perfection avec le titre du roman ! La peur semble donc être le thème principal de l'histoire qui nous promet de passer de sacrées nuits blanches.
Et dès le début j'ai trouvé le pari réussi. Une ambiance façon David Lynch s'installe dès les premiers chapitres. Une cage d'escalier qui vous promène dans la quatrième dimension, une vieille dame effrayante digne d'une Yubaba de Chihiro, des voisins étranges et curieux qui font penser à l'excellent Mes Chers Voisins de De La Iglesia, et un étrange locataire qui squatte les sombres sous-sols de l'immeuble. En plus de cela l'immeuble lui-même semble vivant et paraît vouloir communiquer avec sa nouvelle habitante, la jeune Ariane, étudiante en médecine. Quel mystère se cache derrière la façade de cet immeuble ? Et quel étrange secret plane autour de la jeune héroïne ?

Vous voyez la peur. Oh ! pas la peur ordinaire, pas la frayeur banale que tout un chacun peut ressentir au quotidien. Ni même la terreur que le monde peut inspirer. Non, la peur elle-même.

L'auteure sait jouer à la perfection avec la peur. Comme je l'ai dit précédemment, elle use de son talent dès le début mais s'essouffle quelque peu dans la seconde partie du roman. Le ton reste tout de même mystérieux tout au long de l'histoire et donne une dimension particulière à l'ambiance générale.
Un bémol concernant le personnage principal, Ariane, que j'ai trouvé beaucoup trop naïf. C'est le genre de personnage que l'on retrouve bien trop souvent dans les nouveaux thrillers et ça a tendance à m'agacer. Mais cette fois-ci je n'ai pas été vraiment gêné par ce côté 'Sainte Nitouche', notamment grâce aux nombreux faux-semblants et aux multiples situations invraisemblables que nous livre l'auteure. 
Une bonne découverte mais j'aurais quand même apprécié que Laura Sadowski joue un peu plus avec nos nerfs, car elle semble en avoir les moyens.

5 commentaires:

Sophie a dit…

J'avais bien aimé "l'affaire Clémence Lange" du même auteur et j'ai "l'origine du sexe" dans ma PAL. Ta critique contient des références qui me font craquer : Lynch, Myazaki... ça va être dur de résister !

MiKa ... a dit…

Je pense que je lirai d'autres livres de l'auteur. J'essaierai sûrement "l'affaire Clémence Lange", il me tente bien.
J'espère que tu aimeras ce livre si tu le lis.
A bientôt

MiKa ... a dit…

Il va falloir que je me penche sur ses premiers romans !
A bientôt ;-)

Anonyme a dit…

Comme Sophie, moi aussi j’ai beaucoup aimé L’Affaire Clémence Lange. Je viens de finir La Peur elle-même. Ton commentaire colle parfaitement au livre. J’ai trouvé ce thriller très efficace et original.
Sarah

MiKa ... a dit…

Bonjour Sarah,
Merci pour ton commentaire et ravi que tu aies également apprécié ce roman !
A bientôt
MiKa