dimanche 8 mars 2009

Un sur deux

Un sur deux est un roman de Steve Mosby, jeune auteur anglais très prometteur.

Présentation de l'éditeur :
C'est un grand jour pour Mark Nelson. Après avoir tout investi dans son travail, à la suite de la mort tragique de sa petite amie, il est nommé dans l'équipe de John Mercer, flic légendaire, qui vient de retrouver son poste après une longue dépression.
C'est ce moment précis que choisit l'ennemi intime de Mercer pour réapparaître. Un tueur qui s'en prend aux couples et ne laisse qu'un des deux amants en vie. Lorsqu'il enlève une jeune femme et son compagnon Mercer et Nelson, n'ont que quelques heures pour les retrouver.
Ce n'est que le début d'un puzzle cauchemardesque, aux pièces parfaitement ciselées. Les apparences sont en effet trompeuses et le plan du tueur se révèle peu à peu une manipulation machiavélique à l'intensité dramatique et au rebondissement final digne des plus grands thrillers.


John Mercer est un policier marqué par le meurtre d'un ancien collègue. Quelques années après avoir repris son poste, il va devoir se battre à nouveau contre un tueur aux méthodes similaires. Le même tueur ? Mark Nelson est un jeune flic qui vient d'être affecté dans l'équipe de Mercer. A eux deux ils vont former un duo efficace qui va nous embarquer dans une traque sans pitié. Un duo de choc composé de personnages non habituels et bien travaillés qui m'a fait pensé au tandem Nazutti/Andreotti du roman Versus d'Antoine Chainas.

Les premières occurrences portaient la marque de cet auto dénigrement dont il avait coutume.

Le lecteur va suivre en temps réel la première enquête du jeune Mark et celle-ci va s'avérer très prometteuse. En effet, le tueur est minutieux et calculateur, de quoi réjouir tous les amateurs du genre. Malheureusement, j'ai trouvé que le profil de ce personnage n'était pas assez approfondi. Beaucoup de questions restent sans réponse à son sujet et, malgré un rite mystique ("une cathédrale de mort") façon Se7en et un retournement de situation façon Saw, il est loin de ressembler à un John Doe (Se7en).

il parut devant moi comme auréolé par la noirceur de ses crimes

Mosby se permet d'associer efficacement deux thèmes que sont l'Amour et la Mort. Son roman présente ainsi une sorte de syndrome de Roméo et Juliette : le sacrifice et l'"envers du sacrifice". Pour le tueur, tout couple se ressemble, l'amour est le même pour tous. L'auteur va même jusqu'à faire prononcer exactement les mêmes paroles à deux femmes qui sont dans une situation similaire au niveau de leur couple. Cette phrase, la première du roman d'ailleurs, donne à la fois une sensation de protection et de malaise ; l'amour dans la mort ou la mort de l'amour.

il peignait son méchant en noir, son héros en blanc

Les méthodes et la psychologie du tueur auraient pu être plus travaillées, c'est ce qui, à mon avis, manque le plus à l'histoire. Mais l'auteur s'en sort plutôt pas mal avec un style simple et agréable. Steve Mosby est un auteur à suivre, il risque de faire beaucoup parler de lui s'il continue à produire ce genre de récit qui tient le lecteur en haleine du début à la fin.

Note : 15/20

5 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai repéré ce livre lors de ma dernière descente à la fnac! Le quatrième de couverture m'a semblé assez angoissant! Un livre que j'ai ajouté dans ma liste à lire!

MiKa ... a dit…

Bonjour Yoshi, c'est un très bon livre, j'espère que tu vas aimer. Attention à ne pas s'attendre à un roman du type Le silence des agneaux (au niveau du tueur j'entends) mais il y a de très bonnes choses et je suis sûr que l'auteur fera beaucoup parler de lui à l'avenir.
Bonne lecture !

PS : En parcourant ton blog je me suis aperçu que c'était toi qui avait rédigé la chronique au sujet de TEAR pour le défi des 5 continents. Bonne continuation pour le défi ! ;-)

Mic a dit…

Bonjour Mika,

La nouvelle maison d'édition "Sonatine" présente me semble-t-il des livres remarquables, d'une grande qualité littéraire. J'ai très envie de me procurer "Un sur deux", mais certains présentent déjà, ce jeune auteur, comme un future prodige, et çà me gêne un peu. Est-ce que ce roman est facile à lire? et peux-tu le comparer à un autre auteur déjà confirmé? Merci Mika, pour la réponse, à bientôt. MIC.

MiKa ... a dit…

Sacré maison d'éditions en effet ! Avec des noms comme Willocks, Stevens, Ellory, elle semble devenir un gage de qualité.

C'est très exagéré de présenter Steve Mosby comme un jeune prodige. Son roman est très bon, il se lit très bien mais il a encore beaucoup de progrès à faire et actuellement il y a mieux sur le marché du livre.
Rien qu'à voir, par exemple, les notes sur Polars Pourpres, on s'aperçoit que les avis sont mitigés (6,9 / 10 pour 18 votes).
J'attends qu'il confirme son prétendu talent dans ses prochains romans que je ne manquerai pas de lire (sans être une priorité).

Je n'arrive pas à le comparer à un auteur précis. Il m'a un peu laissé la même sensation que Maxime Chattam m'avait donné avec L'âme du mal. Je sais que certains l'ont comparé à Lehane ou Connelly mais personnellement je ne trouve pas.

J'espère que mes explications te suffisent.
A bientôt ;-)

Mic a dit…

Je te remercie pour ton billet, très complet, j'aime avoir l'avis d'une personne avertie, ce qui est le cas avec ton blog. Quant à Sonatine, je viens de découvrir les sorties prochaines pour 2010, et franchement je suis impressionné par les sorties prochaines. Amitiés, MIC.