Le Monstre de Florence est un témoignage de Douglas Preston et Mario Spezi sur l'affaire du tueur en série le plus célèbre et mystérieux d'Italie. Un grand merci à l'équipe de BOB (blog-o-book) et aux éditions l'Archipel de m'avoir permis de participer à ce partenariat.
Présentation de l'éditeur :
De 1974 à 1985, sept couples furent assassinés dans les collines entourant Florence. Quatorze crimes, un nombre incalculable de suspects, des dénonciations, des folles rumeurs, des fausses accusations, plusieurs procès... et un coupable non encore démasqué !
En août 2000, Douglas Preston s'installe en Toscane pour y écrire un thriller. Afin de s'imprégner des méthodes de la police locale, il rencontre Mario Spezi, journaliste florentin spécialiste en affaires criminelles. Au détour d'une conversation, ce dernier lui parle du Monstre de Florence. Bien vite, Douglas Preston en oublie son projet initial.
Avec Mario Spezi, il décide de tenter d'identifier le tueur. Mais leur enquête dérange. Et, alors qu'ils approchent de la vérité, de traqueurs ils deviennent traqués. Preston est accusé de faux témoignage, de détournement de preuves et de complicité de meurtre ! Spezi, lui, est même soupçonné d'être le Monstre...
Ce récit, qui se lit comme un roman policier, revient sur une affaire criminelle fascinante, qui a inspiré à Pierre-Jean Rémy Une ville immortelle (Grand Prix de l'Académie française 1986). Les droits cinématographiques en ont été acquis par Tom Cruise.
En août 2000, Douglas Preston s'installe en Toscane pour y écrire un thriller. Afin de s'imprégner des méthodes de la police locale, il rencontre Mario Spezi, journaliste florentin spécialiste en affaires criminelles. Au détour d'une conversation, ce dernier lui parle du Monstre de Florence. Bien vite, Douglas Preston en oublie son projet initial.
Avec Mario Spezi, il décide de tenter d'identifier le tueur. Mais leur enquête dérange. Et, alors qu'ils approchent de la vérité, de traqueurs ils deviennent traqués. Preston est accusé de faux témoignage, de détournement de preuves et de complicité de meurtre ! Spezi, lui, est même soupçonné d'être le Monstre...
Ce récit, qui se lit comme un roman policier, revient sur une affaire criminelle fascinante, qui a inspiré à Pierre-Jean Rémy Une ville immortelle (Grand Prix de l'Académie française 1986). Les droits cinématographiques en ont été acquis par Tom Cruise.
Alors que je m'attendais à lire ce témoignage comme un roman policier, je ne fus finalement guère surpris de découvrir que le style utilisé était bel et bien celui d'un témoignage et non d'une fiction. Normal me direz-vous puisqu'il s'agit d'une partie autobiographique des deux auteurs. Mais la quatrième de couverture m'avait conquis en annonçant une lecture proche d'un roman policier. Exit donc le suspense qui vous tient en haleine, les scènes et descriptions fascinantes, ainsi que les personnages fouillés tout droit sortis de l'imaginaire schizophrène d'auteurs toujours en quête de surprendre leurs lecteurs.
Mais l'ouvrage n'en est pas pour autant mauvais. Non, il recèle de nombreux chapitres intéressants, voir même parfois époustouflants. Et étrangement les parties les plus prenantes ne sont pas toujours celles dans lesquelles les auteurs décrivent des meurtres mais plutôt celles qui offrent une vision peu ordinaire de la justice et la police italienne. Finalement, la réalité rejoint parfois très vite la fiction ...
Harris a assisté en personne à l'un des procès du Monstre [...] On dit qu'il se serait inspiré du Monstre de Florence pour le personnage d'Hannibal Lecter.
La première partie du roman décrit ce qu'a vécu le journaliste florentin de La Nazione, Mario Spezi, les années précédant sa rencontre avec l'auteur américain à succès Douglas Preston. Cette première partie est forte intéressante puisqu'elle présente le monstre et les différentes enquêtes qui ont lieu à son sujet. Spezi est LE 'monstrologue' spécialisé sur cette affaire. Son entêtement a vouloir découvrir la vérité (le visage du ou des monstres de Florence) ne va finalement pas lui apporter que des amis.
Cette partie a également la particularité de nous décrire cette belle ville de Florence et de nous en conter son histoire si riche. Mais les longueurs s'enchaînent laissant parfois s'évader le Monstre hors des pages et de l'histoire. Le portrait réalisé du berceau de la Renaissance est coloré et ensoleillé, à croire que le monstre est l'antonyme parfait de cette ville. Le nom de 'Monstre de Florence' deviendrait ainsi un oxymore démontrant que n'importe quel lieu peut accueillir un tel personnage, même Florence.
l'année 1985 n'est que le début d'une longue enquête qui va devenir à son tour une sorte de monstre dévastant tout sur son passage, au prix de nombreuses vies innocentes
La seconde partie de l'ouvrage nous relate l'heureuse rencontre entre les deux auteurs et l'enquête qu'ils vont mener afin de trouver (enfin!) l'identité du tueur. Les faux coupables et les procès s'enchaînent alors que nos protagonistes mènent une enquête parallèle à celle de la police. Mais à force de marcher sur les pieds des enquêteurs et d'apporter des preuves contraires à celles des policiers, nos deux auteurs transformés en personnage vont se retrouver pris dans un engrenage dont ils peinent à sortir. Douglas Preston est accusé de faux témoignage et Mario Spezi est même accusé d'être LE Monstre de Florence.
Dans cette partie, le fait que Preston écrive sur Preston m'a étonné dans ce sens où son 'personnage' paraît complètement niais, gentillet et victime d'un monde qu'il devrait pourtant bien connaître puisqu'il est journaliste à ses heures. Malgré de nouvelles longueurs, cette seconde partie va se révéler passionnante pour les questions qu'elle soulève. Notamment sur la liberté de la presse et le pouvoir des magistrats.
Cette affaire a fait la carrière des uns et brisé celles des autres.
Loin d'être un page-turner, ce récit fonctionne tout de même assez bien par son côté 'réel donc terrifiant'. Une fiction aurait sans doute était plus passionnante à lire mais la véracité des faits nous offre au final une belle frayeur et de vives inquiétudes quant à l'intérêt premier du corps judiciaire.
Tantôt témoignage poignant de deux auteurs innocents se retrouvant au cœur de leur propre enquête, tantôt longue rhétorique sur une police injuste et un système ne visant qu'à améliorer les carrières, cet ouvrage souffre au final par son inégalité. Alors que l'on peut penser lire un roman alliant fiction et réalité, les auteurs ont préféré témoigner de leur point de vue sans jamais nous prouver quoique ce soit sur ce tueur. Le thème principal n'est donc pas le monstre mais comment deux auteurs avides de vérité se sont faits trainer dans la boue par des magistrats peu scrupuleux. Une lecture parfois riche parfois ennuyeuse, bref un sentiment mitigé au final.
Achetez le sur Fnac.com
16 commentaires:
Bonjour Mika,
Je viens de lire avec intérêt, ton billet concernant le livre de Douglas Preston et Mario Spezi.
Je commence la lecture de ce livre dès demain, partenariat oblige !
J'avais lu précédemment un autre commentaire sur ce livre, qui rejoint à peu près tes impressions (assez mitigées).
Effectivement, sur la 4ème de couverture, il est bien marqué que ce bouquin, se lit comme un thriller... Alors, je verrai bien à la lecture, comment je vais réagir à tout ça !
En tout cas, c'est toujours intéréssant de lire les avis des amis, avant de commencer la lecture du livre. Merci pour ce compte-rendu intéressant, à bientôt, amitiés MIC.
Bonjour MIC,
J'espère que la lecture te plaira. J'attends avec impatience ta chronique !
Je n'ai pas encore été lire les avis des autres sur la blogosphère. J'y vais de ce pas.
Bonne lecture et à bientôt.
Super chronique ! je suis moi aussi mitigée, je pensais lire un thriller alors que c'est à classer dans la rubrique "témoignages". J'avais du mal à m'y retrouver des fois avec tous les protagonistes !
Au plaisir de te lire !
Ingrid
Merci Ingrid ! ;-)
Je n'en ai pas parlé mais c'est vrai que c'était difficile de s'y retrouver parmi tous ces personnages.
A bientôt
J'aime beaucoup ce duo d'auteurs mais je passerai mon tour pour celui-ci.
Le côté témoigagne ne m'attire pas trop.
Tu ne confonds pas avec le duo Preston/Child ? Là ce n'est pas Child mais Spezi qui écrit avec Douglas Preston. ;-)
Ah ben oui en effet ! merci de m'ouvrir les yeux Mika.
Pas de problème ! ;-)
Bonjour Mika,
Je viens de terminer la lecture du "Monstre de Florence".J'ai beaucoup apprécié l'enquête de Spezi, en revanche la collaboration de Preston à cette affaire m'a paru beaucoup moins intéressante. J'ai essayé d'écrire un billet le plus simple possible, pour donner envie aux lecteurs de le lire. Car malgré le nombre important d'intervenants dans cette histoire, je trouve ce bouquin intéressant à découvrir. Les faits se déroulant sur une période de vingt-cinq, il étaut impossible pour les deux auteurs de relater les faits d'une façon plus simplifiée. Mais ce n'est qu'un avis personnel bien sûr ! Amitiés, MIC.
Bonjour MIC,
En effet, la partie de Spezi était beaucoup plus intéressante que la partie dans laquelle intervient Preston.
Je viens de lire ta chronique (qui est d'ailleurs, au passage, toujours aussi bien rédigée) et j'ai pu constaté que tu as été plus 'absorbé' que moi par le texte. Heureusement pour toi car j'ai failli lâcher le fil à plusieurs moments ... Mais c'est vrai qu'au final le fond du roman reste vraiment intéressant.
A bientôt
Bonjour Mika,
J'ai préféré écrire la liste des personnages tout au long de ma lecture, ce qui m'a permis d'avancer rapidement et sans aucune difficulté dans le récit. Mais j'avoue que comme toi, j'aurais eu du mal à m'y retrouver, sans l'aide de ce petit "pense-bête". Amitiés, MIC.
C'est une bonne idée ! Merci pour l'astuce MIC.
A bientôt
Affaire que j'avais suivi, à son époque, et que ces auteurs ressortent de l'oubli ...Je vais l'acheter pour le lire en vacances, ça doit ressembler, un peu, à Zodiac, style une enquête touffue voire confuse, mais bon, sur plusieurs années ...
C'est vrai qu'on peut faire le rapprochement avec Zodiac. J'espère que tu apprécieras la lecture !
Le livre n'est pas mal, bien qu'un peu confus, la deuxième partie, celle de Preston est un peu longuette et n'a pas grand intérêt, puisqu'il n'y a pas vraiment d'éléments nouveaux. Le Monstre de Florence reste surtout un réquisitoire contre la police et la justice italienne, minées par la suffisance et l'incompétence, avec des commissaires plus soucieux de leur carrière et de trouver un coupable pouvant la faire avancer !
Tout à fait d'accord avec toi.
Enregistrer un commentaire