Masque de sang est un thriller de Joyce Carol Oates sous le pseudonyme de Lauren Kelly. Sortie prévue en janvier 2011 aux éditions Albin Michel.
Présentation de l'éditeur :
Sous le pseudonyme de Lauren Kelly, la grande romancière Joyce Carol Oates, Prix Femina 2005 pour Les Chutes, poursuit en parallèle une carrière d’auteur de suspense. Vénéneux et diabolique, ce roman nous propulse sur la scène underground new-yorkaise, où Drew Hildebrand, riche et fantasque mécène, provoque le scandale autour d’une exposition de "bio-art" qui présente fœtus et masques de sang humain, dont un à sa propre effigie. Est-ce pour cela qu’elle disparaît de sa propriété au bord de l’Hudson ? Seul indice sur les lieux : un crucifix. Et seul témoin : sa nièce, retrouvée à demi nue dans un parc, sous l’emprise du "crystal meth", et dont les réminiscences floues peuvent être les conséquences de la drogue comme du traumatisme qu’elle a subi...
La femme, le corps, le pouvoir, la sexualité... autant de thèmes chers à Joyce Carol Oates, exploités de main de maître dans ce suspense subtil et obsédant.
La femme, le corps, le pouvoir, la sexualité... autant de thèmes chers à Joyce Carol Oates, exploités de main de maître dans ce suspense subtil et obsédant.
Avec une écriture fluide et un style des plus agréables, l'auteure nous entraîne dans une machination où la femme et l'art se retrouvent au centre du récit. La femme domine le texte, l'histoire, elle est synonyme de liberté, de puissance et de découverte. Elle est l'âme cachée du diable pour certains et une actrice indispensable à l'évolution de l'art pour les autres.
A l'instar de Marta, la nièce de la célèbre Drew Hildebrand, le lecteur découvre le bio-art, la nouvelle mode artistique de New York, la ville de tous les excès et de tous les pêchés. Et d'ailleurs les excès et les pêchés ne manquent pas du côté des artistes, à tel point que de nombreuses rumeurs circulent sur Chateauguay Springs, sorte de lieu prophétique de l'art moderne et de communauté spirituelle tenu par la grande et impressionnante Drew Hildebrand. Mais lorsque les rumeurs vont trop loin ou lorsqu'elles rejoignent la réalité, tout se met à déraper ...
La mort n'est effrayante que si on résiste, si on ne résiste pas, la peur s'en va.
Inlâchable du début à la fin, Masque de sang se démarque par sa capacité à entraîner son lecteur dans le récit sans jamais le lâcher ni l'ennuyer. La faculté de l'auteure à nous donner envie de découvrir ou redécouvrir le monde de la peinture et des autres arts en tout genre est sans appel.
Face à cet ouvrage, j'ai vécu une sorte de syndrome de Stendhal au travers des mots de l'auteur. A tel point que j'ai eu la sensation de pénétrer dans le roman et de découvrir les personnages par le biais de coups de pinceaux.
On pouvait dire que c'était laid, à la façon dont les êtres humains sont laids vus de très près, ou bien que c'était beau, comme les êtres humains sont beaux, vus de très près.
Ce masque de sang cache derrière sa couverture un thriller d'une haute intensité sortant des sentiers battus américains pour nous offrir le temps de 300 pages une virée underground en enfer. Le roman, sous ses allures proprettes et soignées, s'avère être un véritable page-turner. L'année 2011 s'annonce bien car Masque de sang est un roman monstrueusement beau, une œuvre qui sonne juste et qui ne manque pas d'ingéniosité.
4 commentaires:
Salut Mika,
Un roman un peu "hors norme" dans le domaine du polar, c'est vrai et ça fait du bien ! L'auteure n'est pas n'importe qui, elle a écrit une oeuvre très complète.
Amitiés.
Bonjour Claude,
Je connaissais l'auteure de nom mais j'avoue ne jamais l'avoir lu auparavant. Je ne manquerai pas de la lire maintenant que j'ai été captivé par l'un de ses romans.
A bientôt
Joyce Carol Oates en polar ! je prends !
:-)
Bonne découverte !
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