dimanche 27 février 2011

Cartoon

Cartoon est le premier roman de l'écrivain américain Marshall Karp. Il est sélectionné aux côtés de L'hiver de Frankie Machine pour la sélection de février du prix des lecteurs du Livre de Poche 2011 - section polar.

Présentation de l'éditeur :
Familyland est un parc d'attractions féérique à Los Angeles, qui appartient aux studios Lamaar. Tout est parfait jusqu'à ce que l'acteur qui interprète la mascotte soit retrouvé assassiné et son passé de pédophile révélé. Un second cadavre vient ébranler la réputation de l'empire Lamaar. Deux policiers, Lomax et Briggs, mènent l'enquête, avec pour seules armes leur intégrité et leur complicité à toute épreuve. Entre les deux inspecteurs, les répliques fusent, ping-pong savoureux au pays de l'hypocrisie, de la corruption et des secrets inavouables.

Véritable polar de fête foraine où les pseudo Mickey se voient attribuer un passé sombre et bien moins joyeux que la vie à Familyland, Cartoon étonne dès le départ par de nombreuses qualités littéraires. Bien écrite et bien amenée, l'histoire se voit vite pourvue d'une atmosphère dérangeante.
Mais arrivent les enquêteurs transformés en un duo comique raté et le récit devient hésitant, variant entre l'humour et le polar au fort potentiel. Les meurtres et les mauvaises blagues se multiplient et le lecteur n'arrive pas à se concentrer pleinement sur la trame principale constamment gêné par l'humour potache de l'auteur.

D'aucuns prétendent que la valeur d'un homme se mesure à la taille de son pénis. Certains, plus éclairés, se réfèrent à la grandeur de son âme. Mais à Los Angeles, terre des riches imbéciles, l'unité de mesure, c'est le logement.

Difficile de conseiller un tel roman bien que les qualités ne manquent pourtant pas. L'humour un peu lourd ne prend pas et en devient même gênant vis à vis de l'atmosphère meurtrière qui peine donc à s'installer. Le texte est riche, les idées sont là mais Marshall Karp aurait sans doute dû travailler l'ambiance régnante qui m'a particulièrement déplu.
Un bon potentiel donc pour ce polar mais le récit est trop long et l'auteur use bien souvent de raccourcis pour se sortir de son histoire. Dommage ...

Aucun commentaire: