samedi 19 mars 2011

44 jours

44 jours est un roman mi noir mi biopic de l'excellent écrivain anglais David Peace. A savoir que ce roman a été porté à l'écran par Tom Hooper en 2009.

Présentation de l'éditeur :
Le lendemain de Noël 1962, Brian Clough, buteur surdoué de l’équipe de Sunderland, se blesse. Ce sera la fin d’une carrière qui s’annonçait exceptionnelle.
Avide de revanche, il se reconvertit comme manager. Aidé de son inséparable ami Peter Taylor, il va conduire l’équipe de Derby à la victoire en championnat d’Angleterre.
Deux ans plus tard, Clough prend la direction de Leeds United, l’un des plus grands clubs européens. Fidèle à son style, il commence par jeter un pavé dans la mare : Leeds ne doit ses victoires qu’à la tricherie et aux manœuvres de son prédécesseur. Désormais, l’honnêteté et le beau jeu règneront sans partage. Mais c’est sans compter avec l’hostilité de l’équipe et des dirigeants : ce qui s’annonçait comme le couronnement de la carrière de Brian Clough vire au cauchemar...
Qu’on aime le foot ou pas, on lit d’une traite cette saga palpitante, riche en rebondissements, qui retrace l’ascension et la chute d'un homme hors du commun, tourmenté, complexe, parfois odieux, toujours sincère et attachant. Plus brillant et inspiré que jamais, David Peace nous convie à la rencontre explosive de l’épopée, de la tragédie et du mélo, à travers l’une des icônes les plus flamboyantes du football anglais, qui se révèle un formidable personnage romanesque.

44 jours a connu un immense succès en Grande-Bretagne.
Le réalisateur Tom Hooper en a tiré un film sortit fin novembre sur les écrans français. Écrit par Peter Morgan (le scénariste de The Queen), The Damned United est interprété par un quatuor d’acteurs remarquables : Michael Sheen dans le rôle principal et, à ses côtés, Timothy Spall (Secrets et mensonges), Jim Broadbent et Colm Meaney.

J'écris en tant que passionné de sport mais, contrairement à la majorité des français, le football ne m'intéresse que très peu. Alors pour me décider à commencer à lire 44 jours, il m'a fallu fixer le nom de l'auteur. David Peace est l'élément déclencheur de cette lecture. L'écrivain de 1974 m'avait déjà offert une première et violente baffe en son nom il y a quelques mois. Et là, lorsque les premières pages glissent entre mes doigts, je m'aperçois que David Peace est un auteur de génie. Un talentueux conteur hors pair qui a réussi à me transformer en hooligan littéraire prêt à frapper pour ne pas me décrocher du roman.
Cette biographie façon dramatique du célèbre joueur et entraîneur anglais Brian Clough contient deux discours à deux époques différentes qui s'entrechoquent et se comparent sans cesse. Totalement paranoïaque et persécuté par l'image de Don Revie, l'ex entraîneur de Derby, Brian Clough va devoir s'affirmer et se confronter aux joueurs et aux dirigeants pour tenter d'amener le club vers une nouvelle victoire en championnat et en coupe d'Europe.

Pas mon équipe. Jamais. Pas mes gars. Jamais. Pas cette équipe. Jamais...

44 jours n'est pas un roman sportif. Le noyau du récit est situé dans le milieu du football mais le style choisi par l'auteur s'apparente plus au roman noir. David Peace s'intéresse d'avantage au personnage très charismatique de Brian Clough plutôt qu'au monde crasseux du football qui sert finalement de décor.
On est pris dans l'histoire, on rêve de victoire et on vît la lente et douloureuse descente en enfer du manager. On peut reprocher au roman quelques longueurs, ou plutôt lenteurs, mais il est indéniable que l'auteur est un véritable technicien des mots. David Peace dribble son lecteur avec facilité et marque un prodigieux but dans notre cœur avec cette ovni littéraire.
A ne pas manquer !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Ton analyse métaphorique m'a donné envie de lire ce bouquin... Que d'éloges envers ce jeune écrivain! j'espère que ce livre sera à la hauteur de ton commentaire. merci

MiKa ... a dit…

J'espère que tu apprécieras, il a un style bien particulier qui ne fait pas toujours l'unanimité chez les lecteurs de polar.
Mais au vu des notes et commentaires sur le site Polars Pourpres, ce roman semble être apprécié par tous ceux qui l'ont lu.
Amicalement

Michel a dit…

Si en pkus vous adorez le foot anglais !
un pure délice

Ingannmic, a dit…

J'ai découvert David Peace il n'y a pas si longtemps avec sa "Tétralogie" du Yorkshire, dont il ne me reste plus que 1983 à lire. Je suis d'accord avec toi, c'est vraiment un écrivain exceptionnel.
Après 1983, j'ai l'intention de lire sa trilogie japonaise, qui est paraît-il remarquable elle aussi.

MiKa ... a dit…

J'ai commencé par 1974 avant de lire celui-ci.
Je suis parti pour de longues heures en compagnie de cet auteur ... pour mon plus grand plaisir !
J'ai déjà acheté Tokyo Année Zéro. :)