Huis clos en Toscane est un roman policier italien de Diana Lama.
Présentation de l'éditeur :
Vingt ans après, sept anciennes camarades de classe se retrouvent dans une villa de Toscane où elles avaient séjourné ensemble l'année de leur bac. Seule l'organisatrice de ce week-end "entre filles" manque à l'appel. Ses anciennes condisciples imaginent alors toutes sortes de motifs à son absence. Très vite, 3 d'entre elles disparaissent. Leurs amies pensent qu'elles ont filé à l'anglaise. Bientôt les dissensions apparaissent, petites querelles, jalousies larvées... La tension commence à monter, d'autant que le week-end prend fin et que le bus censé venir les chercher se fait attendre. Aussi sombre que la campagne toscane est lumineuse, ce thriller très angoissant tient en haleine jusqu'au bout.
Sélectionné pour le prix des lecteurs du livre de poche 2011, Huis clos en Toscane semble bien mal parti pour le remporter. Malgré une quatrième de couverture savoureuse et qui excite notre appétit de lecteur de polar, ses 200 et quelques pages paraissent bien maigres pour se mesurer, par exemple, au superbe Le livre sans nom. Qu'importe le nombre de pages de toute façon, seul le contenu est capital pour orienter notre choix.
Un début prometteur, très prometteur même avec ce premier personnage dont on sent l'aura d'une catastrophe à venir. La construction, chaque passage est un point de vue d'une des femmes, n'est pas forcément originale mais elle est très utile pour le contexte, à savoir un huis clos. Qui dit huis clos dit atmosphère étouffante et paranoïa qui s'intensifie.
Malheureusement la gestion de la peur ne prend pas. On ne se sent pas mené en bateau, on suit bêtement le déroulement de l'histoire sans, d'ailleurs, forcément s'attacher et se retrouver dans l'un des personnages. L'auteure fixe trop son récit sur le passé de chacune des femmes en multipliant le nombre de clichés.
Bien maigre suspense donc pour ce polar tellement aguicheur. On peut également douter de la justesse des réactions décrites. Les personnages ne paraissent pas surpris par les disparitions préférant se rattacher à de simples explications.
Malgré tout le roman se lit assez bien et certains passages sont réellement plaisants. Mais j'ai eu l'impression que Diana Lama est passée à côté de son roman, elle n'arrive jamais à happer son lecteur comme elle aimerait le faire. Un peu décevant donc pour gagner le prix des lecteurs du livre de poche 2011 mais pas mauvais tout de même pour être lu sur une plage cet été !
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