Comment tirer sa révérence est le second roman de Malcom Mackay après Il faut tuer Lewis Winter. Il vient de remporter le prix du meilleur polar écossais de l'année devant des auteurs comme Ian Rankin et Val McDermid ... Il paraît le 3 Octobre, demain, aux éditions Liana Levi.
Présentation de l'éditeur :
Le vieux Frank, la crème des tueurs à gages, quarante ans de métier,
reprend du service après trois mois d’absence. Jamieson, son patron, lui
a payé une nouvelle hanche pour qu’il revienne sur scène. La mission
qu’il lui confie est des plus simples: éliminer Scott, un petit dealer
ambitieux. Jamieson n’aime pas que l’on marche sur ses plates-bandes et
entend bien le montrer. Hélas, Frank MacLeod oublie les précautions les
plus élémentaires et se fait piéger comme un débutant. Qui peut le tirer
de ce mauvais pas? Calum MacLean, bien sûr. Calum dont le dernier
contrat a été de tuer Lewis Winter. L’heure de la retraite a sonné pour
Frank. Mais dans ce milieu redoutable, comment tirer sa révérence?
Après plusieurs mois d'absence, le meilleur des tueurs à gages de Glasgow revient à la boutique pour enfin reprendre son activité. Activité qu'il exerce depuis une quarantaine d'années ou plutôt à laquelle il a survécu depuis tout ce temps. Ce n'est pas un hasard s'il est encore en vie, il est le meilleur, il le sait mais sait rester humble.
Pour se remettre en forme, son boss lui propose un petit coup qui pourrait tout de même faire parler dans le milieu. Franck MacLeod entre à nouveau en scène et se prépare à exécuter le contrat. Mais ce qui aurait dû être une simple formalité pour un homme tel que lui finit en massacre.
Commence alors une longue descente aux enfers pour le vieux Franck. Son propre regard envers lui change. Il voit qu'il vieillit et comprend que tout le monde à le même jugement à son égard. Il réalise le constat de sa vie passée et détermine logiquement que son futur sera forcément court. Un homme comme lui, avec ce qu'il a connu, vu et entendu, ne peut rester en vie très longtemps seul. Car à part son patron et quelques rares collègues du milieu, il n'a aucune attache, ni famille, ni amis.
Avant de tomber dans une sorte de retraite anticipée, il mise tout sur son remplaçant, le jeune Calum qui, par son professionnalisme et son caractère, paraît être le candidat idéal pour le remplacer. Lui-même connait quelques complications dans sa vie personnelle composée uniquement d'une petite amie. Il apprendra à ses dépens, que dans ce milieu, l'amour ne fait pas bon ménage avec le boulot.
Calum va peu à peu connaître les mêmes angoisses, se poser les mêmes questions que, j'imagine, son mentor lorsqu'il avait son âge.
Au delà d'une histoire de territoires et de gangs, Comment tirer sa révérence raconte le destin tragique de deux hommes hors du commun. Il puise toute sa force dans ces deux personnages charismatiques. Pendant que l'un, puissant et expérimenté, commence à décrépir, l'autre commence à prendre de la valeur. Le choc entre les deux est inévitable, et pourtant il subsiste comme un très grand respect entre eux.
Le roman traite avant tout des rapports humains, des doutes que chacun, selon sa position, peut avoir face au plus terrible des évènements ; le temps qui passe. L'auteur conclut avec une fin forte, émouvante et tout à fait logique. Une fin qui m'a scotché, encore aujourd'hui, plusieurs jours après l'avoir terminé.
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