Présentation de l'éditeur :
Au cœur de la vieille ville de Bruges, une boutique au charme désuet et au nom troublant : L'Arcamonde. C'est le domaine de Frans Bogaert, gentleman distingué et cultivé qui se livre avec autant de flegme que de passion à ses activités d'antiquaire. Avec son assistante, étonnante réplique de Lauren Bacall, et à l'aide des instruments sophistiqués que recèle son atelier, Bogaert se livre à des expertises d'objets hors du commun. Quand une mystérieuse dame d'Utrecht au charme slave ouvre la porte de L'Arcamonde un soir de neige, Bogaert ignore que le dé ancien qu'elle tient en main va le plonger dans une enquête qui le mènera sur la piste des dieux de la Lituanie médiévale et de leurs rites les plus ténébreux...
Dans ce roman, nous retrouvons notre antiquaire féru des mystères les plus inimaginables dans sa petite boutique comparable à une sorte de coffre aux trésors historiques. Retrouver n'est pas vraiment le terme à employer puisqu'il s'agit du premier roman de la série, mais le second que j'ai lu. Preuve qu'il est tout à fait possible d'explorer cette série dans le désordre pour le moment, contrairement à la série des Harry Bosch de Michael Connelly dont il est vivement conseillé de suivre dans le bon ordre. L'auteur présente l'Arcamonde, boutique d'antiquités tenu par Frans Bogaert et l'énigmatique Lauren, souvent comparée à l'actrice Lauren Bacall ("fantôme de Lauren Bacall"). Bien qu'elle soit secrète et placée en second plan, la jeune collaboratrice n'en reste pas moins un personnage important. Elle apporte au roman, à l'ambiance en général, un souffle de fraicheur dans cet univers quelque peu décalé dans le temps : "Finies les salles d'archives", "assistante hollywoodienne".
Derrière le mystère de chaque objet se cache l'histoire de son créateur
L'énigme principale débute lorsque Madame Van Ostade (homonyme du peintre hollandais Adriaen van Ostade) pousse la porte de l'Arcamonde pour présenter son mystérieux dé ayant appartenu à son grand-père prénommé Atanas. L'étrange dame d'Utrecht semble être une manipulatrice au teint fantomatique. Suite aux différentes descriptions du personnage, le lecteur a l'impression d'être face à un spectre : "visage fantomatique", "peau [...] pâle", "cheveux [...] presque blancs", "teint d'outre-tombe", "joli spectre", "pas très sentimentale". Même la référence "Venise morte" se fait en sa présence, tout semble donc indiquer qu'une malédiction tourne autour d'elle. Frans se laisse "bercer" par ses paroles enchanteresses et accepte donc de renouveler un nouveau défi ; découvrir d'où provient ce fameux dé et quel est son terrible secret.
Et la voilà repartie, toute auréolée de mystère et de parfum de chèvrefeuille.
Le "Sherlock Holmes" brugeois s'embarque dans une enquête qui l'amène à découvrir de vieux secrets enfouis depuis plusieurs siècles. A base de mythologie lituanienne, l'investigation devient de plus en plus inquiétante, voire périlleuse pour les principaux protagonistes.
Un homme qui gardait une caisse à couleuvre dans sa cuisine devait en effet avoir le cerveau un peu lézardé.
J'ai lu Le dé d'Atanas quasiment d'une traite et j'ai été entièrement conquis par ce drôle de personnage qui semble s'attirer les énigmes les plus étranges et les plus difficiles à résoudre, et ce, à partir d'un petit objet plutôt banal. L'auteur ne nous implique pas directement lorsque la frontière du fantastique est atteinte et nous laisse donc dans le flou afin que notre imagination décide de la vérité. Alors, réel ou surnaturel ? A vous de trancher ...
Note : 14/20
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