Le sang de Venise est un roman à suspense de Maud Tabachnik, l'auteur de Le festin de l'araignée.
Présentation de l'éditeur :
Avril 1575. La communauté juive de Venise est en danger. Le cadavre d'un petit garçon est découvert près du ghetto. Attisée par un moine franciscain fanatique, naît une odieuse rumeur: cet assassinat serait un crime rituel. Les Juifs utiliseraient du sang d'enfants chrétiens pour confectionner leurs galettes de Pâques. Si la rumeur se révélait fondée ou si, simplement, il était avéré qu'un Juif était le meurtrier, cela contraindrait les autorités de la ville à se débarrasser de la communauté tout entière. Or ses activités financières enrichissent considérablement la cité, même si la tolérance de Venise envers les Juifs empoisonne ses relations avec la papauté. Rachel da Modena vit dans le ghetto. C'est une jeune fille rebelle, courageuse, éprise de liberté, qui n'hésite pas à se mettre en péril, même vis-à-vis des siens, pour débusquer le véritable tueur et innocenter son peuple...
L'ouvrage ressemble plus à un roman historique qu'à un polar. Le côté suspense de l'histoire est juste là pour nous divertir pendant quelques pages. Pas de grand retournement de situation, très peu d'intrigue, Maud Tabachnik s'est surtout concentrée sur l'aspect historique. Et de ce côté là le lecteur est servi. L'écrivain s'est énormément documenté et décrit avec précision quelques fragments importants de l'histoire de Venise : le début de la peste, le rôle des Doges, et surtout, la vie des juifs, enfermés dans un grand ghetto.
Rachel da Modena, une juive, vit à Venise et côtoie les riches artistes (dont Titien); ce qui lui vaudra d'être mal vu par les siens. L'héroïne, courageuse et ambitieuse, va enquêter sur une série de meurtres d'enfants. En effet, le peuple juif est menacé car certains chrétiens pensent que ces enfants ont été tués dans le but de récupérer leur sang ... ce qui, soi-disant, serait un rite juif à l'approche de Pâque. Bien entendu tout ceci est faux et on sent le complot dans le but de se débarrasser de cette communauté.
La seule véritable bonne idée dans la partie policière du roman est la scène qui se déroule en prison. En effet, le chef de la Police enferme trois personnes qu'il croit complices et coupables des meurtres. Ceux-ci finiront vite par avoir peur et, lors de disputes, viendront par avouer leurs méfaits.
Un roman plutôt moyen mais incontestablement précis sur l'histoire de Venise. L'auteur connait chaque rue, chaque pont et chaque quartier de la Cité des Doges. Le lecteur se laisse volontiers diriger sur les pavés de la ville magique mais reste tout de même sur sa faim.
Note : 14/20
4 commentaires:
Ce livre semble passionnant, on doit apprendre plein de choses sur Venise et sur la communauté juive ! :)
Oui côté historique il est vraiment très intéressant ! On en apprend pas mal sur la vie des Juifs en Europe à cette époque.
Merci pour ton comm'.
Son seul roman historique, jusqu'à ce jour, que je n'ai d'ailleurs pas lu.
Ce que je ne comprend pas avec cette auteur, que j'affectionne par ailleurs beaucoup, c'est la qualité inégale de ses parutions. Le 5ème jour était un excellent roman, sorte d'ovni dans le petit monde littéraire féminin du roman noir français. En revanche, ce n'est pas le cas, pour certains de ses titres, comme si je lisais un autre auteur. Très curieux! A bientôt Mika et bravo pour le choix exigeant de tes bouquins...MIC.
En effet, j'entends partout que les œuvres de Tabachnik sont inégales. Je ne connais pas Le 5ème jour, je vais fouiner un peu sur le net pour voir de quoi il parle.
Merci pour ton commentaire et tes encouragements ! A bientôt.
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