dimanche 8 novembre 2009

Le dernier rêve de la colombe diamant


Le dernier rêve de la colombe diamant est un roman policier de l'australien Adrian Hyland. Un grand merci au site Blog-O-Book en partenariat avec les éditions 10-18 pour m'avoir fait découvrir ce roman.

Présentation de l'éditeur :
Entre collines rouillées et plaines brûlées, la communauté aborigène de Moonlight Downs est un monde sauvage et magique où rituels et traditions rythment la vie... et la mort. C'est là qu'Emily Tempest, fille d'une aborigène et d'un chercheur d'or, a passé son enfance, et c'est là qu'elle revient après de longues années d'errance à travers le monde. Mais à peine est-elle arrivée que la violence se déchaîne. Le leader de la communauté est assassiné, le principal suspect, un sorcier complètement allumé, a disparu dans le bush et la communauté se disperse aussitôt. Emily échoue alors à Bluebush, un trou perdu et crasseux où règnent les tensions raciales et les cafards, peuplé de mineurs et d'ivrognes, décidée à retrouver l'assassin de son vieil ami...

Une fois le roman terminé, je me suis retrouvé cerné par différents sentiments contradictoires le concernant. Bien aimé ? Déçu ? Difficile de faire la part des choses et de vraiment donner un avis positif ou négatif sur le premier roman d'Adrian Hyland. Mon avis est donc mitigé et je vais tenter avec cette chronique de vous expliquer pourquoi. Emily Tempest est un personnage au fort tempérament et qui porte bien son nom. Fille d'un mécano et chercheur d'or blanc et d'une aborigène, elle a fuit son bush natal pour y revenir plusieurs années après. La jeune héroïne semble légèrement instable et n'arrive pas forcément à s'inclure dans une des communautés qui peuplent les lieux. Boudée par certains, rejetée par d'autres, elle va pourtant réussir à s'imposer dans une ville crasseuse habitée par des personnages dangereux aux mines patibulaires ("Vingt-cinq ans, presque cinquante.").

La ville frôlait les cinquante millions d'habitants : un millier de noirs, un millier de blancs, et pour le reste des cafards.

Le roman est dépaysant et l'auteur possède une culture hors pair concernant les aborigènes d'Australie. Le personnage d'Emily est surprenant, bien qu'elle soit parfois agaçante, elle a du caractère qui lui permet d'affronter sans peur les pires filous qui l'entourent et d'avoir une répartie hors norme. En effet, en plus d'avoir une narration assez bonne, l'auteur offre à son texte des dialogues tonitruants et sans langue de bois, comme par exemple : "- [...] Elle a chopé le delirium tremens, et puis elle a chopé Jésus. J'sais pas lequel des deux a fait l'plus de dégâts." ou encore "- Alors qui est le père ? Un blanc, j'imagine, et drôlement moche en plus.". Bien que la lecture soit agréable et parfois même amusante, l'histoire traine en longueur et l'enquête policière n'a rien d'innovant, ni même de surprenant. Le récit est un peu timide et aurait demandé à être un peu plus hardi avec des sujets présents tels que le racisme et la violence. De plus, il est difficile je trouve de s'attacher aux personnages et impossible, pour moi, de m'identifier à l'un d'eux et de pénétrer totalement dans l'histoire.

Mais il avait un fusil dans les mains et un éclat dément au fond des yeux.

Sur un fond de musique country version aborigène, Adrian Hyland brosse avec réserve le portrait des aborigènes vivant dans un environnement hostile et qui doivent affronter tous les jours le racisme et la violence qui les entourent. Malheureusement et malgré une plume efficace, l'auteur n'a pas réussi à m'intégrer dans son récit, à me passionner par son histoire et à me toucher par ses personnages. Le roman d'Adrian Hyland parait bien fade par exemple à côté d'un roman de Caryl Férey qui arrive à exprimer à la perfection les problèmes culturels et à traiter plus efficacement l'ambiance régnante entre les différents peuples.

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4 commentaires:

doriane a dit…

Oups, moi j'ai beaucoup aimé... Mais je note Caryl Férey qui pourrait bien m'intéresser...

MiKa ... a dit…

Je m'attendais peut-être un peu trop à un roman noir. J'ai eu l'impression qu'il n'allait pas au bout de ce qu'il voulait dire ou montrer parfois. Mais ça reste quand même un bon roman ! ;-)

valérie a dit…

je suis très déçue moi aussi par ce roman dont il me reste 25 p. à lire. D'ailleurs, je n'appelerais pas ce roman un polar. Un livre ethnique sans doute mais pas une réussite à mon goût.

MiKa ... a dit…

Content de ne pas être le seul à avoir été déçu ! En effet, ce n'est pas vraiment un polar ... Bonne fin de lecture tout de même.