lundi 22 mars 2010

Complots mathématiques à Princeton

Complots mathématiques à Princeton est un roman de Claudine Monteil déjà auteure de plusieurs ouvrages sur Simone de Beauvoir.

Présentation de l'éditeur :
Charlotte arrive à Princeton, aux États-Unis, pour passer quelque temps avec son père, Jean-Claude Cavagnac, le célèbre mathématicien professeur à l’institut où s’illustrèrent  Robert Oppenheimer et  Albert  Einstein.
À son arrivée, Cavagnac disparaît. Son corps est retrouvé dans le lac Carnegie. Suicide ? Assassinat ? Pour quelles raisons ? Des collègues  jaloux ? Des étudiants déçus ? Ses travaux mathématiques l’avaient-ils mis sur la voie d’une découverte stratégique pour une grande puissance ? La CIA, le FBI  et les services secrets français sont sur les dents. Et s’il s’agissait d’un règlement de comptes où les États-Unis et la France sont impliqués ? 
Avec l’aide de Michael Taylor, l’agent du FBI en charge de l’affaire, Charlotte va dénouer les mystères de cette disparition.

Avec un tel titre on s'attend évidemment à une enquête semée d'énigmes mathématiques torturant nos pauvres esprits littéraires. Que nenni ! Complots mathématiques à Princeton n'est ni plus ni moins qu'un simple roman policier aux allures bourgeoises et sans grand intérêt. Les personnages sont sans saveur et ne dégagent aucune émotion. L'héroïne paraît bien souvent trop niaise et peu crédible. Une héroïne qui semble d'ailleurs être à l'image de sa créatrice puisque issue d'une famille de scientifique et qui a bifurqué vers une autre voie (Claudine Monteil vers l'histoire, son personnage vers la politique). Pourtant l'intrigue est intéressante au départ, la mort mystérieuse d'un grand scientifique étonne et fait réagir nombre de curieux protagonistes. Mais une fois que le FBI, la CIA et les services secrets français s'en mêlent, l'histoire devient vite n'importe quoi.

Aux antipodes du roman noir qui est plus sensible à la "réalité sociétal du pays", on assiste au contraire ici à une scène de vie bourgeoise et intellectuelle. Le récit est loin d'un roman d'espionnage captivant et préfère offrir à ses lecteurs une population heureuse, qui semble tout réussir et qui est totalement transparente aux problèmes qu'un homme moyen peut rencontrer. Malgré ces défauts, l'auteure glisse tout de même quelques questions intéressantes sur la place de la recherche dans la vie quotidienne : "Comment son père pouvait-il contraindre ses collègues à la recherche pure ?" mais l'argumentation s'arrête là sans vraiment s'étendre sur le sujet. Dommage. Vers le dernier tiers du roman, on commence à apercevoir une lueur d'intrigue intéressante qui s'éteint finalement pour offrir un final assez pauvre en surprise et en intensité.


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