Le festin de l'araignée est un roman noir de Maud Tabachnik.
Présentation de l'éditeur :
Boulder City, 6 000 habitants, en plein Nevada. Température moyenne : 40°. Une étuve ! C'est dans ce charmant patelin que Sandra Khan, journaliste au San Francisco News, est envoyée par son rédac' chef. Plusieurs familles de touristes, en route pour Las Vegas, y ont mystérieusement disparu. La police locale, puis le FBI ont laissé tomber l'enquête. Inutile de dire que l'arrivée d'une journaliste fouineuse ne soulève pas l'enthousiasme. Tous s'emploient à décourager l'étrangère, allant jusqu'à glisser une mygale dans son lit. À Boulder, on aime le calme et les citoyens se serrent les coudes. Pendant ce temps, des milices fascistes s'exercent dans le désert...
Entre meurtre trash et personnages venus des coins les plus perdus des Etats-Unis, si le roman avait été adapté au cinéma, les spectateurs se seraient cru dans une série B provenant d'un croisement entre Wes Craven et Tobe Hooper. En effet, l'écrivain ne fait pas dans la dentelle et décrit très précisément la lame découpant la chair de la victime. Ce récit est rendu crédible car la moitié de l'ouvrage est narrée par l'assassin.
Ce dernier est membre de l'Eglise Adventiste du Septième Jour. Il est persuadé que Dieu guide chacun de ses pas et ne permet à quiconque d'aller à l'encontre de ses convictions. Certaines familles en feront les frais ... une femme n'est pas assez vêtue, un vieil homme pue ... c'est inacceptable pour lui.
L'autre partie de la narration est réalisée par Sandra Kahn, une journaliste envoyée par son journal dans un petit village situé dans la vallée de la Mort. Elle va rencontrer de nombreux problèmes pour se faire entendre et pouvoir avancer dans son enquête sur la disparition de plusieurs familles.
Le roman manque un peu de suspense car on apprend très vite qui se cache derrière ces fameuses disparitions mais l'humour et la description des personnages sont très drôles. De plus, la romancière arrive à atteindre un surprenant degré de noirceur que j'ai rarement rencontré dans un livre.
Note : 16/20
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