Nadine Mouque est un roman d'Hervé Prudon.
Présentation de l'éditeur :
«Hélène, elle s'appelle Hélène ! Celle du feuilleton, vous savez, je la voyais en pull tricoté cœur, pas en petite culotte de galuchat synthétique, et surtout pas à deux heures du matin, chez nous, aux Blattes, où c'est rien qu'abrutis vulgaires et béton. J'esaie donc d'en faire ma pelote, d'Hélène, c'est moi qui l'ai trouvée, mais ils rappliquent tous. Et j'ai beau être consensuel, et français, moi, catholique de souche, et poli, ils n'ont pas de respect. Parce que je serais con et moche, glauque et gluant. Pervers sentimental. Tout le monde peut s'introduire dans mon petit intérieur pour me chiper ma fiancée, mon otage, ma secrète... Mais on s'arrache pas son os à un chien. Surtout pas à un bâtard de banlieue.»
C'est l'histoire de Paulo qui vit aux Blattes, un quartier très pauvre et très dangereux près de Paris. Paulo a la quarantaine et vit avec sa mère ... mais un jour, alors qu'elle faisait les courses au Franprix, sa mère reçoit une balle de révolver. Elle arrive à rejoindre son appartement et meurt devant la télévision. Paulo garde sa mère dans l'appartement, vous comprenez un enterrement, c'est trop cher. La femme se décompose alors lentement allongée sur son lit.
Puis, un jour, une moto percute un jeune de la cité. Les autres jeunes dépouillent alors le motard de ses vêtements et l'emmène dans un coin pour le tuer. Ce que nous apprenons plus tard, c'est qu'il était accompagné ! En effet, un soir, Paulo entend des gémissements, il sort et découvre une femme dans la benne à ordure. Et cette femme est Hélène ... l'héroïne de la série "Hélène et les garçons".
Paulo, fan depuis toujours de la série, tombe très vite amoureux d'Hélène. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que la star est une droguée et une folle de sexe ... A partir de là, toute l'histoire devient complètement ahurissante. Il tue un homme en posant ses fesses sur son visage pour l'étouffer, Hélène "tourne" dans les caves de la cité, il se fait violer par son meilleur ami devant Hélène ... Du grand délire !
Tout le roman est écrit à la première personne. Paulo narre l'histoire en utilisant, bien entendu, son vocabulaire si particulier ... Pourquoi Nadine Mouque ? Et bien Paulo est persuadé que tout les gens de la cité s'appellent entre eux Nadine Mouque, une sorte de code ... je pense que vous ferez rapidement le rapprochement avec une certaine insulte !
J'ai bien aimé le roman pour le côté délirant et pour la fin tellement noire. Le roman traite habilement des problèmes quotidiens des cités.
Note : 14/20
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