Présentation de l'éditeur :
Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C'était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan… Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu'il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l'homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d'assassinat, il poursuivit de sa haine l'homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme…
Ce roman est à mi chemin entre la fiction et la réalité. L'histoire du marquis de Montespan et de sa femme est réelle, mais, d'après une interview de l'auteur que j'ai visionnée, il s'est permis quelques libertés afin de rendre le récit plus attrayant. Et le pari est totalement réussi. En effet, à la fois riche en informations historiques et en humour, Le Montespan est un véritable petit bijou dont on a du mal à se séparer une fois la lecture terminée.
Belle comme le jour, vrai démon d'esprit !
Le marquis de Montespan, prénommé Louis-Henri, est un noble qui ne cesse de crouler sous les dettes. Mais malgré ce 'détail', il est un homme parfaitement heureux. Heureux car il est amoureux d'une des plus belles femmes de France. Malheureusement, le roi Louis XIV est lui aussi sous le charme et propose d'honorer le marquis en donnant à Françoise de Montespan le titre de 'préférée du roi'. Elle devient donc la maîtresse du souverain pour le plus grand malheur de Louis-Henri qui préfère la présence de sa femme aux milliers d'écus ou aux quelconques titres de noblesse proposés par l'affreux nain et homme le plus puissant du monde. S'engage alors une guerre sans merci entre le royaume tout entier et une petite poignée de personnes proches du cocu : trahison, mensonge, tentative d'assassinat ...
Louis-Henri, être cocu, c'est la chance de votre vie. Ne la ratez pas, elle ne repassera pas.
Jean Teulé prend parti pour le pauvre Louis-Henri (clin d'œil avec le "seigneur de Teulé" qui aide notre héros) et dessine le portrait d'un Roi Soleil très cruel ("Celui-ci fut condamné à vie aux galères pour un vol de mouches à miel. Un garçon pleure - dix ans de rames pour un vol de poireaux chez son voisin."), égoïste et qui ne cesse de dépenser l'argent du royaume pour le plaisir de ses maîtresses, et principalement pour Madame de Montespan qui semble rencontrer au fur et à mesure le syndrome de Marie-Antoinette question dépense. Comme pour Je, François Villon, l'auteur a choisi l'utilisation de chapitres courts et rend le roman très rythmé. De plus, il agrémente son récit d'images, de poésies, de chansons et de morceaux de pièces de théâtre, le roman en devient donc plus instructif et encore plus intéressant. Pour résumé, un excellent moment passé !
Note : 17/20
6 commentaires:
je suis entièrement d’accord avec toi. Une très bonne lecture qui fait rire malgré la situation de ce pauvre Montespan.
Je ne vois que des avis positifs sur ce roman ! Il est fort ce Teulé.
Je vais bientôt lire "Mangez-le si vous voulez". ça promet d'être éprouvant. Un homme qui se fait massacrer et torturer par une foule ! et en plus c'est tiré d'un fait divers. Quel horreur !
J'en ai entendu parlé, je pense aussi que je vais le lire. J'irai voir ce que tu en as pensé ! ;-)
Bonjour, j'ai beaucoup aimé cette biographie romancée. On est touché par Le Montespan, cocu magnifique et deséspéré. Sa femme le méritait pas. Bonne après-midi.
Eh oui c'est là tout le problème ! :-)
Si encore elle n'avait pas été consentante aux avances du roi ... et fidèle à son mari. En tout cas chouette biographie en effet.
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