lundi 16 août 2010

L'évangile des ténèbres

L'évangile des ténèbres est le nouveau roman de Jean-Luc Bizien à paraître le 6 octobre 2010.

Présentation de l'éditeur :
Pyongyang, Corée du Nord
Seth Ballahan, rédacteur en chef d’un quotidien américain, apprend que Michaël Wong, l’un de ses collaborateurs, est piégé en Corée du Nord. Face à l’absence de réaction de sa hiérarchie, Ballahan voit rouge. Contre vents et marées, il décide de secourir le jeune Wong.
Dans Pyongyang, la capitale fantôme où les hommes ne sont que des ombres, il cherche de l’aide auprès de Suzan, ravissante correspondante d’une O.N.G. canadienne.
C’est alors que le Mal absolu surgit : un tueur monstrueux laisse dans son sillage une longue suite de cadavres atrocement mutilés.

Paik Dong-Soo, brillant militaire nord-coréen, se lance sur ses traces.
Ils se retrouveront tous, à l’issue d’un parcours halluciné, en un lieu oublié.

Celui qu’annonce l’Évangile des ténèbres…

Après nous avoir fait voyager dans le temps dans La cour des miracles en nous projetant dans un Paris  du XIXè siècle, Jean-Luc Bizien décide à présent de nous promener dans des contrées lointaines et surtout dangereuses : en Corée du nord. La beauté du style utilisé par l'auteur se voit torturer par la noirceur du récit. L'horreur du décor mêlé au style si propre, si juste, de l'auteur donne une alliance parfaite pour se plonger en beauté dans les ténèbres d'un pays totalement fermé au reste du monde et subissant une tyrannie des plus terribles.

Bientôt, il devrait pénétrer dans la gueule du dragon.

Difficile à lâcher, le roman est pourvu de diverses intrigues toutes très travaillées. Plus on s'approche du final et plus la tension monte tout en laissant apercevoir certaines anecdotes historiques riches et précises. L'auteur a choisi de multiplier les intrigues pour nous faire passer d'une frontière à une autre, d'un type de pensée à un autre, ou tout simplement d'une culture à une autre comme pour mieux nous faire comprendre ce que peuvent subir les nord coréens. Et c'est réussi ! Chacun des personnages principaux se voit offrir une véritable personnalité tout à fait crédible dans le contexte où il est placé. Chacun d'entre eux réagit à sa manière et nous fait découvrir la civilisation nord coréenne par le biais de son regard.

Dans cet univers de ténèbres, le chasseur était roi.

L'effroi provoqué par le récit ne laisse pas indemne et fait longuement réfléchir quant à la condition humaine.  J'ai également ressenti une sorte d'hommage à la culture asiatique et notamment au cinéma coréen. Contrairement aux productions américaines dans lesquelles le héros sauve une énième fois la planète, ici, les personnages sont des gens de tous les jours avec leurs qualités et leurs défauts. La noirceur des films coréens se reflète à merveille dans ce roman puisque si l'un des protagonistes est en danger, il a de grandes chances de trouver la mort ...
La rentrée littéraire approche à grand pas, et bien qu'il y ait de très grosses sorties attendues, L'évangile des ténèbres pourrait se révéler comme l'une des plus belles surprises du moment. Par son ambiance sombre et pesante, le roman m'a tout à fait bluffé et confirme l'excitation produite par l'alléchante quatrième de couverture. Un excellent thriller donc à ne pas manquer ! Soyez au rendez-vous du 6 Octobre. 

Leur constitution extraordinaire les maintenait en vie et, loin de les sauver, les condamnait à subir un martyre interminable.

6 commentaires:

Raven a dit…

Ce que j'aime avec les livres de Jean-Luc Bizien c'est qu'on n'est jamais déçus.
Il arrive à changé de style avec une facilité déconcertante et à chaque fois c'est une réussite, c'est ce qu'on appelle le Talent :)

L'évangile des Ténèbres est un très bon roman qui m'a passionné du début à la fin.

MiKa ... a dit…

De même, j'ai été pris du début à la fin sans jamais décrocher.

Je ne connais pas assez les œuvres de l'auteur pour confirmer son talent mais je ne manquerai pas de rattraper mon retard ! ;-)

(Et encore merci !)

MIC a dit…

Jean-Luc Bizien est un auteur très éclectique (à mon avis meilleur que Serge Brussolo). J'avais eu l'occasion de lire un de ses romans "Marie Joly" histoire psychologique se passant pendant la dernière guerre vers Caen et je me souviens avoir beaucoup apprécié son style. En plus, il écrit sous des pseudonymes, j'ai appris chez Sophie (Les bonheurs de ...) qu'il venait d'écrire une trilogie historique sous le nom de Sean Farell. A découvrir! Bonne rentrée Mika, amitiés, MIC.

MiKa ... a dit…

Merci Mic pour l'info, je ne savais qu'il utilisait des pseudonymes. Je vais aller jeter un œil sur le blog de Sophie !
Bonne rentrée à toi aussi.
A bientôt

Richard a dit…

Un auteur qui m'était parfaitement inconnu, avant que Sophie nous en parle.
Tu viens confirmer que je devrais m'y mettre.

MiKa ... a dit…

Et n'hésite pas à commencer par ce roman, il est vraiment génial ! :-)