Du rêve pour les oufs est le deuxième roman de Faïza Guène, l'auteure de deux autres romans déjà chroniqués sur ce blog : Kiffe kiffe demain et Les gens du Balto.
Présentation de l'éditeur :
Alhème a 24 ans, un père qui a perdu la boule, un frère qui tourne mal, des petits boulots sous-payés, des copines mariées et un don pour attirer les ploucs. Dire qu’elle a tout pour être heureuse serait donc exagéré. Mais de sa cité d’Ivry à son Algérie natale en passant par les cafés parisiens, elle ne peut s’empêcher de promener un regard amusé sur ceux qui traversent sa vie. Ces « oufs » qui la font rire même si, souvent, elle a envie de « péter un boulard ».
Sur le même principe que son premier roman, Faïza Guène revient avec son humour, sa cité et ses critiques en tout genre. Il est très rare de trouver des romans qui traitent de la vie dans les cités sans éviter de parler violence. L'auteure y parvient pourtant et s'approprie ainsi un genre littéraire bien à elle. Sorte de comédie sur fond de critique sociale, Du rêve pour les oufs ne sonne pas tout à fait comme roman mais bel et bien comme un mélange de témoignages et d'observations.
je réalise chaque jour que ces enfoirés ont avorté mon histoire d'amour et ont foutu le feu dans les rêves de paille de ce pauvre mec
Le personnage d'Alhème, l'héroïne de l'histoire, représente le personnage fort de l'histoire. Elle est à la fois observatrice du pays qui l'accueille, victime de son immigration et chef de famille à son insu. Entre plusieurs petits boulots elle arrive à s'occuper de son père malade et de son frère qui fréquente un peu trop les 'grands frères de la cité'. Les aventures de la jeune fille se déroulent sous un regard amusé mais ne manquent jamais de toucher le lecteur en plein cœur.
Un roman beaucoup moins prenant que le premier mais tout aussi intéressant. Par son originalité et son objectivité, Faïza Guène se pose peu à peu comme un écrivain phare de la lutte anti-raciale.
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